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La gendarmerie à Spa

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Carte postale (collection privée) : Bâtiment dit de l’Entrepôt et de la  Douane, construit vers le milieu de la seconde moitié du 18e siècle - Devenu Hôtel des bains de 1827 jusqu’en 1841 – Puis ensuite, Hôtel de Ville de 1842 jusqu’en 1941 - Démoli en 1968.

Carte postale (collection privée) : Bâtiment dit de l’Entrepôt et de la Douane, construit vers le milieu de la seconde moitié du 18e siècle – Devenu Hôtel des bains de 1827 jusqu’en 1841 – Puis ensuite, Hôtel de Ville de 1842 jusqu’en 1941 – Démoli en 1968.

L’histoire de la gendarmerie à Spa débute bien avant celle de la Belgique indépendante. En 1795, nos régions sont annexées par la France qui prévoit la mise en place d’une gendarmerie basée sur le modèle français. Celle-ci est créée en 1796 et compte 200 brigades.

La brigade de gendarmerie de Spa fait partie de la 1ère Division du département de l’Ourthe. L’effectif de la brigade spadoise se compose d’un brigadier et de quatre gendarmes, ils sont basés dans le quartier du Haut-Vinave, plus précisément dans les bâtiments dits de l’Entrepôt et de la Douane.

Le 18 août 1800, la brigade spadoise commandée par le maréchal des logis Menoux et composée des gendarmes Fructereux, Henry, Maréchal et Beguin est incorporée à la 17e Division.

En 1815, après la chute de Napoléon, les provinces belges sont rattachées au Royaume des Pays-Bas dirigé par le roi Guillaume 1er, l’ancien prince souverain. Ce dernier approuve l’organisation d’une nouvelle « Maréchaussée », car il refuse la dénomination « Gendarmerie ».

Mais la domination hollandaise est très contraignante pour les provinces belges ; en 1830, la révolution éclate et la Belgique indépendante voit le jour.

La gendarmerie nationale belge est créée immédiatement ; le gouvernement provisoire approuve un arrêté sur la première organisation de cette gendarmerie. A cette époque, la brigade spadoise est commandée par le maréchal des logis Théodore Depoorter. A partir de 1833, la brigade de Spa dépend de la « Lieutenance » de Verviers qui fait partie de la 3e Division.

Photo : Le bâtiment situé dans l’angle formé par la rue Brixhe et la rue Gille Ouda a abrité la gendarmerie de 1846 à 1880

Photo : Le bâtiment situé dans l’angle formé par la rue Brixhe et la rue Gille Ouda a abrité la gendarmerie de 1846 à 1880


En 1846, la gendarmerie déménage rue du Haut-Vinâve (actuellement rue Brixhe n°15), à la bifurcation de la rue Gilles Ouda. Le commandant de la brigade est le maréchal des logis François Joseph Dinot.

La présence de la caserne de gendarmerie entraine le changement du nom de la rue; en 1850, la rue du Haut-Vinâve prend le nom de rue de la Gendarmerie.

En 1880, un incendie ravage la caserne et la brigade commandée alors par le maréchal des logis Jean-Joseph Jacques prend ses quartiers sur le Thier au n° 68 (cet endroit est dénommé depuis l’année 1890 rue de la Chapelle).

Le 4 août 1894, un district (anciennement appelé « Lieutenance ») est créé à Spa ; il est placé sous les ordres du lieutenant Théophile Liégeois et comprend les brigades de : Spa, Theux, Stavelot, Louveigné, Lierneux et Aywaille.

De 1890 à 1900, la brigade de Spa, qui à cette époque compte 8 gendarmes, est commandée successivement par les maréchaux des logis Louis Belche, Louis Maréchal, Abel Pierrard, Florent Bartiaux et Camille Combe.

Carte postale (collection privée) : A droite, la Villa de la Chapelle construite en 1899, suivant les plans de l’architecte William Hansen (1848-1936), à l’emplacement de l’ancienne gendarmerie dont il subsiste encore une partie des bâtiments accolés à la villa et qui porte de nos jours le  n°3.

Carte postale (collection privée) : A droite, la Villa de la Chapelle construite en 1899, suivant les plans de l’architecte William Hansen (1848-1936), à l’emplacement de l’ancienne gendarmerie dont il subsiste encore une partie des bâtiments accolés à la villa et qui porte de nos jours le n°3.

Jusqu’à la fin du 19e siècle, les gendarmes en service se déplacent à pied ou à cheval. Début 1893, une circulaire ministérielle autorise l’utilisation de la bicyclette. C’est aussi à cette époque que le haut bonnet à poil et le bicorne sont remplacés par le képi.

En 1896, une toute nouvelle caserne est inaugurée avenue du Marteau (dénommée depuis 1935, avenue Reine Astrid). Les écuries peuvent abriter jusqu’à 16 chevaux.

Carte postale (collection Luc Baronheid) : Nivezé vers 1900, gendarmes au carrefour de la rue Pré Jonas et de l’avenue Jean-Baptiste Romain dénommée à l’époque route de Nivezé

Carte postale (collection Luc Baronheid) : Nivezé vers 1900, gendarmes au carrefour de la rue Pré Jonas et de l’avenue Jean-Baptiste Romain dénommée à l’époque route de Nivezé


Au moment de la présence de la reine Marie-Henriette à Spa, une escorte était souvent requise lors des nombreuses sorties et obligations de la souveraine. Il faut savoir que depuis Léopold Ier une unité de cavalerie est chargée d’escorter le souverain et son épouse lors des déplacements officiels (par la suite, cette mission a été confiée à la gendarmerie).
Carte postale (collection privée) : La Reine Marie-Henriette, accompagnée par la Princesse Clémentine, escortée par des gendarmes quitte sa villa spadoise achetée en 1894 (Auparavant Hôtel de l’Avenue et du Midi – Au décès de la souveraine en 1902, le baron Auguste Goffinet hérite de la Villa Royale Marie-Henriette – De 1924 à 1963, la villa devient un lieu de repos pour les coloniaux et est surnommée la « Villa coloniale » – Achat en 1963 par la Ville de Spa dans le but d’y installer les services communaux – En 1965, la Ville renonce à son projet et annonce l’affectation des bâtiments de la Villa Royale : l’aile centrale pour le Musée communal, l’aile de droite pour la Justice de paix, l’aile de gauche pour la police …  jusqu’en 2002)

Carte postale (collection privée) : La Reine Marie-Henriette, accompagnée par la Princesse Clémentine, escortée par des gendarmes quitte sa villa spadoise achetée en 1894 (Auparavant Hôtel de l’Avenue et du Midi – Au décès de la souveraine en 1902, le baron Auguste Goffinet hérite de la Villa Royale Marie-Henriette – De 1924 à 1963, la villa devient un lieu de repos pour les coloniaux et est surnommée la « Villa coloniale » – Achat en 1963 par la Ville de Spa dans le but d’y installer les services communaux – En 1965, la Ville renonce à son projet et annonce l’affectation des bâtiments de la Villa Royale : l’aile centrale pour le Musée communal, l’aile de droite pour la Justice de paix, l’aile de gauche pour la police … jusqu’en 2002)

A la fin de la Grande Guerre, le commandant de district de Spa est le lieutenant Delchoulée et le commandant de la brigade le maréchal des logis Pierre Nicolaï. Ce dernier commande une vingtaine d’hommes ; ils sont logés avec leur famille dans la caserne de l’avenue du Marteau.

Pendant la Seconde Guerre, la plupart des gendarmes refusent la collaboration avec l’occupant, et se bornent uniquement à faire respecter la loi belge. Ces actions ne plaisent pas aux occupants et à partir de 1942 beaucoup de gendarmes sont relevés de leur fonction.

A la sortie de la guerre, en août 1945, une brigade spéciale (B.S.R.) est créée ; elle est destinée à la surveillance des groupes à risque, à la recherche et à l’interprétation des renseignements. Ses membres opèrent souvent habillés en civil.

En 1946, le chef du district est le lieutenant Léonard et la brigade spadoise est sous les ordres de l’adjudant René Lami. Fin 1957 paraît enfin la loi fondamentale sur la gendarmerie pourtant prévue dans la constitution de 1830.

Durant les années 1960, le niveau de vie de la population s’améliore considérablement, malheureusement de graves dérives surgissent (crimes, hold-up, drogue, terrorisme, etc…). A cette époque, le district de Spa est commandé par le major Dethinne et la brigade par l’adjudant Marcel Ruth.

En 1969, l’uniforme se modernise ; le haut col fermé disparait et la casquette remplace le képi.

Carte postale (collection privée) : L’imposante caserne de gendarmerie de Spa située avenue du Marteau a été inaugurée en 1896. A gauche du bâtiment principal les écuries. De style éclectique, elle a été réalisée avec des matériaux régionaux.

Carte postale (collection privée) : L’imposante caserne de gendarmerie de Spa située avenue du Marteau a été inaugurée en 1896. A gauche du bâtiment principal les écuries. De style éclectique, elle a été réalisée avec des matériaux régionaux.

En 1978, le district comprend les brigades de Spa (21 gendarmes), Aywaille, Theux, Lierneux, Stavelot, Malmedy, Sprimont et Stoumont. Il dépend du capitaine Wigny et de son adjoint le lieutenant Eloire. La brigade de Spa est commandée par l’adjudant Marcel Mahaux et la B.S.R. par l’adjudant Arthur Delbrouck

De 1987 à 1993, le district est commandé par le major Didier Willemart. En juin 1993, un double meurtre a lieu dans l’enceinte même de la caserne de gendarmerie. Deux sous-officiers de garde, Alphonse Ponsard et José Sonveau sont abattus durant la nuit. Peu de temps après, le tueur, un ex gendarme, est appréhendé.

Suite aux dysfonctionnements constatés en 1996 lors de l’affaire Dutroux, une réforme des services de police du Royaume (alors scindés entre : gendarmerie, police communale et police judiciaire) aboutit à une nouvelle police intégrée à deux niveaux (la police fédérale et la police locale).

La police fédérale voit le jour le 1er janvier 2001. La police locale, qui intègre les brigades territoriales de la gendarmerie et les polices communales, est pour sa part opérationnelle dès le 1er janvier 2002.

La zone de police locale des Fagnes (une des 185 zones de police locale du pays) couvre les communes de Spa, Theux et Jalhay et est basée dans l’ancienne caserne de gendarmerie de l’avenue Reine Astrid.

En 2013, le bâtiment plus que centenaire subit une cure de jeunesse. Actuellement, les anciennes écuries sont en cours de transformation afin d’accueillir un centre médical dont l’ouverture est prévue en 2025.

Jean Lecampinaire

Sources : H.A.S. (William et Marcel Hansen. Reflets de l’architecture moderne – juin 1999 – M.C. Schils) / H.A.S. (Spa à Cheval – juin 1999 – H.P. Henri-Jaspar) / Rues et promenades de Spa (G.E Jacob – 1983 – Editions Culture et Civilisation) / 150 Ans d’Histoire de Spa (Georges Spailier – 1979 – Editions J’Ose) / H.A.S. (Il était une fois la Villa royale – septembre 2019 – D.Houbrechts)

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