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L’avenir du haras d'Aurillac, un site de 14 hectares à Aurillac (Cantal), encore en suspens

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L’avenir du haras d'Aurillac, un site de 14 hectares à Aurillac (Cantal), encore en suspens

En 2016, l’État s’est désengagé de sa mission monte publique assurée au haras national d’Aurillac, un ensemble de 14 hectares de terrains et de bâtiments, situé dans le quartier de Tronquières. Avant cette date, l’IFCE comptait vingt-neuf salariés sur le site, ils ne sont plus que trois aujourd’hui.

« Il reste juste la partie administrative. On fait du contrôle sanitaire et de l’ingénierie pour des dossiers d’installation, explique le responsable, Gil Aleyrangues. On sert aussi de siège social à sept associations du monde du cheval. L’État veut rester car il y a un lien très fort au cheval dans le Cantal qui est le premier département d’élevage de chevaux de trait. La filière est accompagnée à hauteur de 10 millions d’euros. La demande a donc été faite au Département de rester au haras jusqu’à fin 2025. On n’a pas encore eu de réponse. »

« Il y a un flou total qui est entretenu. Ce n’est pas clair, c’est triste »

L’Association des éleveurs et cavaliers du Cantal (AECC) attend aussi des réponses. Elle a déposé deux dossiers (le premier en novembre 2018 et le second le 15 septembre dernier) et émis auparavant deux demandes d’audience et une demande de mise en place d’un appel à projets sur le site. « Cela fait quatre ou cinq ans qu’on est sur le dossier, affirme Stéphane Chalier, président de l’AECC. Le Département noie un petit peu le poisson. Il ne nous met pas autour de la table alors qu’il a tout à gagner en image avec le cheval. »

Leur projet est de réaliser « un pôle d’excellence d’un point de vue génétique. Il y a cinq ans, on avait un projet avec un cavalier d’envergure qui était prêt à venir s’installer avec une vingtaine de chevaux d’exception. Aujourd’hui, on ne sait pas où on va, donc on ne peut pas se projeter. Il y a un flou total qui est entretenu. Ce n’est pas clair, c’est triste », poursuit Stéphane Chalier.

Le nouveau collège de la Jordanne sur le site ?

Du côté du Conseil départemental, on explique qu’aucune décision n’est prise. Le président Bruno Faure aimerait « un projet collectif » : « Il y a actuellement l’École départementale d’équitation qui a bénéficié d’un investissement du Département et donc le loyer n’est pas à hauteur de l’investissement, l’hippodrome géré par la société des courses avec qui on a une convention pour deux rendez-vous annuels et le haras où, avant le Covid, l’association des cavaliers et éleveurs organisait un stage ou une compétition de temps à autre, mais c’est actuellement impossible de cohabiter avec le drive Covid. J’ai demandé à ces trois acteurs de se réunir pour qu’ils utilisent le site à trois, avec une carrière au milieu de l’hippodrome par exemple pour l’École départementale d’équitation ou l’association des cavaliers. J’ai eu des réponses pas très claires de leur part. La société des courses ne veut pas faire de carrière. Et tout le monde est en concurrence pour la location des boxes. Il faut un minimum de notion économique si on veut faire un pôle équestre. » 

Les frais annuels de fonctionnement du lieu sont de l’ordre de 150.000 €. 

On est prêt à investir pour que le site convienne aux trois avec la création d’une tribune à l’hippodrome et d’une carrière, ajoute Bruno Faure. Encore faut-il qu’ils s’entendent bien. On peut se demander qui gérera l’utilisation de leur espace, le planning ? Ils m’ont écouté mais je n’ai pas eu de retour. Ils ont tous des besoins mais si je commence à parler économie, c’est plus compliqué. On ne peut pas continuer à fonctionner ainsi. Actuellement, on n’a même pas 100.000 € sur les 150.000 de frais de fonctionnement.

Que va devenir le haras d'Aurillac ?

Concernant la demande de l’IFCE, le président du Conseil départemental assure qu’ils devraient pouvoir rester à Aurillac : « Ils peuvent être à la DDT (Direction départementale des territoires, NDLR), cela ne va pas impacter l’avenir du site. »Interrogé sur le projet de l’AECC, il assure qu’« organiser des stages, c’est bien. Mais comment fait-on pour payer le loyer ? Ce que j’attends, c’est du concret, du chiffré. Les acteurs du cheval dans le département n’ont pas de projet global sur l’utilisation des trois sites. »

Ce qui pourrait pousser le Département à choisir une alternative hors milieu équestre. « Je peux aussi saucissonner les 14 hectares. Il y a beaucoup de demandes. Je peux utiliser une partie pour les besoins du Département. On peut très bien y construire le nouveau collège de la Jordanne. Et aussi trouver des porteurs économiques hors cheval pour valoriser des produits cantaliens. »Une décision sur l’avenir du site devrait être prise d’ici la fin de l’année.

Clément Bessoudoux

L'école Tout un cirque ! installée sur le site

L’école Tout un cirque ! est installée dans l’un des bâtiments du haras.  Elle y accueillera la 3e édition de son festival Cirque ensemble, du 10 au 12 juin. La présence du laboratoire Sylab, qui réalise des tests PCR Covid et a installé une tente autour de la carrière principale, est bien sûr liée à la pandémie. Et bien que celle-ci soit moins forte, le virus circule encore et des tests sont réalisés chaque jour. D’autres activités sont prévues d’ici la fin de l’année, comme le concours du herd book salers et les 50 ans de l’association des chevaux de trait.

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