L'Auvergnat Jean-Pierre Monciaux, référence de l'athlétisme, est décédé, ce lundi, à l'âge de 61 ans

Une légende, un guide, un modèle, une icône même pour certains. Jean-Pierre Monciaux, l’un des plus grands coureurs à pied d’Auvergne, est décédé d’une crise cardiaque, ce lundi matin, à l’âge de 61 ans. Et c’est toute la famille de l’athlétisme, du simple amateur de footing jusqu’au marathonien, qui pleure cette nouvelle.

Né à Vichy le 17 octobre 1962, Jean-Pierre Monciaux a connu ses premières sensations d’athlète à Varennes-sur-Allier, avant de se parer des couleurs de l’ASM durant près de trois décennies. Une maison dont il a porté le jaune et bleu jusqu’au sommet, mais aussi dans sa vie professionnelle chez Michelin.

Avant de faire le tour d’une passion acharnée allant des labours d’hiver aux marathons de printemps, il a usé quelques milliers de paires de runnings et encore plus d’adversaires pour se forger un palmarès rare et toujours difficile à égaler. Une longue liste de succès sur tous les terrains d’expression que ce soit en cross, sur piste ou sur route.

Un record auvergnat sur le marathon

Jean-Pierre Monciaux, ce sont 10 titres de champion d’Auvergne seniors de cross-country, 3 au niveau interrégional, des top 15 sur quelques-uns des plus grands marathons comme Londres ou Paris. Il passe avec fierté du jaune et bleu au bleu-blanc-rouge pour honorer 5 sélections en équipe de France.

On le retrouve ainsi aux championnats du monde de marathon et de semi-marathon entre 1997 et 1999. Il repart avec la médaille de bronze des Jeux de la Francophonie en 2001 et signe plusieurs places de premier Français sur de grands marathons internationaux.

Quelques mois plus tard, il raccroche les pointes de la haute compétition, mais pas celles de la passion. À son crédit, un joli record auvergnat sur le marathon, à défaut d’être toujours celui d’Auvergne, en 2h12’13’’ (Paris en 1999). « Je voulais voir autre chose, disait-il à l’époque. Le sport ce n’est que la partie d’un tout ». Il raccroche, mais il ne coupe pas tout.

Il entraîne ainsi des jeunes de l’ASM jusqu’en 2005. On le retrouve aussi préparateur physique chez les jeunes du Clermont Foot. Une autre époque, celle des copains, de la famille et du bon vin pour cet amateur éclairé. Celui qui se décrivait « comme un solitaire devenu sociable », contribue pourtant à la création du Limagne Athlète Endurance du côté de Chappes et il n’hésite pas à donner un coup de main pour l’organisation de certaines épreuves.

Dans ces douloureuses circonstances, La Montagne adresse ses sincères condoléances à Maryse, son épouse, à leurs enfants Grégoire et Valentine, ainsi qu’à leurs proches.