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Ski alpin: Odermatt face à une concurrence aux mille visages

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A 27 ans seulement, le crack du Nidwald briguera dimanche sa quatrième victoire consécutive dans le géant d'Adelboden, devant son public, un exploit réalisé uniquement par le Suédois Ingemar Stenmark (entre 1979 et 1982).

"Je n'ai plus rien à prouver là bas, je peux simplement savourer", relativisait dimanche dernier le N°1 mondial aux 41 succès en Coupe du monde, balayant toute pression à l'heure d'aborder la redoutable Chuenisbärgli.

Dans les tablettes du ski masculin, cinq mythes se dressent encore devant lui: Stenmark et ses 86 victoires, les Autrichiens Marcel Hirscher (67), dont le retour sur le circuit cette saison a tourné court après une grave blessure au genou, et Hermann Maier (54), l'Italien Alberto Tomba (50) et le Luxembourgeois Marc Girardelli (46).

Avant d'être assoiffé de chiffres, "Odi" chasse surtout les dernières pistes qui manquent à son palmarès dans les trois disciplines qu'il dispute, le géant, la descente et le super-G, dont il domine déjà les trois classements provisoires.
Sarrazin et Kilde gravement blessés
Dès l'intersaison, le grand blond avait donc coché une date: le samedi 25 janvier, jour de la descente de Kitzbühel, où il avait dû s'incliner par deux fois la saison dernière face à un Cyprien Sarrazin en état de grâce.

Mais le Français a violemment chuté fin décembre lors d'un entraînement officiel à Bormio (Italie): gravement blessé à la tête, il va débuter une longue convalescence et la suite de sa carrière est très incertaine.

Le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, vainqueur des globes de descente 2022 et 2023, a lui dû tirer un trait sur la saison: après une lourde chute en janvier 2024 lors de la descente de Wengen (Suisse), il a dû subir à l'automne une nouvelle opération pour soigner une infection à l'épaule.

Orphelin de ses deux grands rivaux en vitesse, qui ont offert au public les plus belles joutes des dernières saisons, Odermatt voit en revanche fleurir une myriade de nouveaux visages sur les podiums.

Sur les dix épreuves disputées par le Suisse depuis le début de saison, il en a certes remporté quatre (le super-G de Beaver Creek, la descente de Val Gardena qui jusque là lui avait toujours échappé, et les géants de Val d'Isère et d'Alta Badia).
Plus prudent qu'avant ?
Mais cinq de ces courses ont couronné des skieurs qui n'avaient encore jamais décroché de succès sur le circuit mondial, un afflux rarissime de nouveaux lauréats mêlant vétérans et jeunes loups du circuit.

Ainsi les Suisses Thomas Tumler (35 ans) et Justin Murisier (32 ans) ont remporté le géant de Sölden puis la descente de Beaver Creek, l'Italien Mattia Casse (34 ans) a dominé le super G de Val Gardena, et les jeunes Valaisan Alexis Monney et Norvégien Fredrik Moeller, 24 ans chacun, se sont respectivement adjugés la descente et le super-G de Bormio.

S'y ajoute, parmi les géantistes français, l'étonnant Léo Anguenot, deuxième à Alta Badia - son premier podium en Coupe du monde - et qui veut désormais "aller chercher la victoire".

Aucun ne paraît assez régulier pour contrarier la course d'Odermatt à un quatrième gros globe d'affilée - il compte déjà 270 points d'avance sur le Norvégien Henrik Kristoffersen.

Mais tous montrent que le génie du ski est prenable sur une course, d'autant que l'accumulation de blessures autour de lui - il est proche de Kilde et Sarrazin et son coéquipier Gino Caviezel s'est lui aussi blessé au genou et à l'épaule à Bormio - peut limiter sa prise de risques.

"Lors de journées comme celle-ci, les centièmes ne comptent pas. Je suis simplement soulagé de ne pas m'être gravement blessé", avait-il d'ailleurs commenté après une grosse frayeur dans la descente de Bormio (5e à l'arrivée).

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