Nouvelles

Coupe du monde : Rémy Falgoux, un destin de géant

0 21
Coupe du monde : Rémy Falgoux, un destin de géant

Après ses deux premières capes, la saison passée à Alta Badia (Italie) et à Adelboden (Suisse), qui lui auront laissé une impression mitigée, le géantiste Rémy Falgoux, qui plus est de retour chez lui, sous licence bessarde, aborde son troisième rendez-vous en Coupe du Monde avec appétit mais humilité.

Cette sélection, l’aviez-vous vu arriver après la préparation ?Elle m’a été annoncée à la fin du stage d’Ushuaia (Argentine), en septembre. Même si je n’avais vraiment fait qu’un entraînement avec le groupe (A), là-bas. Mais les entraîneurs discutent beaucoup entre eux. C’est vraiment bien parce que cela va permettre de prendre beaucoup d’expérience avec eux, m’entraîner dans de bonnes conditions.

Une sélection que vous décrochez sous licence au club de Besse !Oui, c’est le retour ! Je suis issu de là-bas, j’y ai toute ma famille. Je l’avais un peu en tête et puis les gens de Besse m’ont contacté pour me proposer de revenir. C’était juste avant la fin des délais de mutation…

Comment votre départ a-t-il été perçu aux Ménuires, où vous étiez licencié ?Cela faisait quand même 7-8 ans que j’étais là-bas. C’est eux, aussi, en grande partie, qui m’ont aidé à en arriver là. Je leur dois beaucoup, je le sais parfaitement. Mais ils comprennent très bien. Et même si sans doute, certains ne l’acceptent pas, je ne leur en veux pas, je comprends, moi aussi.

Avant de glisser à celle qui va s’ouvrir ce week-end, quel bilan tirez-vous de votre saison passée ?Cela a été très irrégulier. C’était bien parti avant de devenir beaucoup plus compliqué. Mais c’est le sport de haut niveau. J’ai fait quelques contre-performances. Dans notre sport, où cela ne se joue à pas grand-chose, des détails, au fur et à mesure, on le paye, en termes de confiance… Et puis, tout s’est arrêté à la fin des Coupes d’Europe, puisque le 6 mars, à l’entraînement, dans une courbe, je me suis cassé le calcanéum (os du talon). Une blessure qui cependant n’a nécessité que du repos.

A-t-elle cependant retardé votre reprise ?Pas tant que cela. J’ai fait de la réathlétisation au CNE (Centre national d’entraînement), à Albertville. Un travail sur tout le corps, sur la posture, une remise en place totale afin que l’organisme soit vraiment apte à travailler. Je suis resté là-bas pendant un mois et demi, d’avril à fin mai. La reprise des groupes étant fixée à peu près à cette période, j’ai pu enchaîner quand ils ont réattaqué.n Quand êtes-vous remonté sur les planches ? Assez tard en fait, fin juillet. Aux Deux Alpes. Trois jours de ski étaient prévus mais comme la météo n’était pas bonne, on n’a eu qu’un jour de stage. Du coup, la vraie reprise à ski est intervenue à Ushuaia, début septembre, pour trois semaines. Normalement, c’est un super-spot mais il a neigé un jour sur deux et la piste n’était pas très compacte. Malgré tout, on a pu travailler.

Et entre vos deux stages ?Sept semaines de préparation physique avec musculation du haut et surtout, dans notre sport, du bas du corps. Après, même si cela ne paraît peut-être pas, vu de l’extérieur, mais dans notre sport, on a besoin d’aérobie. Beaucoup. Nécessaire pour récupérer et encaisser toute la saison parce qu’une fois qu’elle est lancée, c’est dur d’arriver à l’entretenir. C’était des séances de deux, trois heures, sur vélo ou sur marches, du basique mais avec une certaine fréquence à tenir pour chacun.n Sur le plan physique, vous devez ressentir une évolution, d’année en année… La grosse différence, c’est que, moi, assez fin physiquement, j’ai quand même pris 10 kg en 4 ans. J’ai de la masse en plus, et c’est très important dans notre sport qui nécessite d’être assez costaud. Après, sur les efforts à produire, on s’entraîne beaucoup, c’est donc normal que je progresse.

Quels sont vos objectifs, à Sölden, puis pour la saison entière ?À Sölden, tout le monde sera là. Je vais donc partir loin. Le but sera de faire mon ski dans un premier temps. Après, on verra si la qualification en deuxième manche est là ou pas. Sur la saison, en géant, je vise un classement dans les 10-15 sur la Coupe d’Europe. Si c’est le cas, je pourrai faire d’autres Coupe du Monde, où j’essaierai de nouveau de me qualifier en deuxième manche.

Jean-Philippe Béal

Загрузка...

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Read on Sportsweek.org:

Autres sports

Sponsored