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Des techniciens du Massif central initiés au déroulage de câble sur un téléski du Lioran (Cantal) selon une technique du Mont-Dore (Puy-de-Dôme)

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Des techniciens du Massif central initiés au déroulage de câble sur un téléski du Lioran (Cantal) selon une technique du Mont-Dore (Puy-de-Dôme)

« Il faut placer le touret de câble à l’arrière du téléski pour être dans l’axe avec la glissière… », lance Gilles Baptissart. Au pied de la gare du téléski du puy du Rocher 2, installé sur le versant Prat de Bouc, un touret de câble attend d’être déroulé selon une méthode ancienne et spécifique.Autour de lui et de l’appareil, les techniciens des remontées mécaniques du Lioran. « L’idée, c’est que tous voient la manipulation », précise Olivier Couture, chef d’exploitation de la Saem Super Lioran développement. Ces Cantaliens ont été rejoints par des collègues venant des stations de ski alpin du Massif Central. « On est venu s’informer ! », sourit André Doitrand, de la station de Chalmazel (Loire), avant de passer à la manipulation tandis que Julien et Benoît, de l'équipe du Lioran, sont envoyés, à l’autre bout du câble, au pylône 3, pour le bon déroulement de l’opération.

Chef d’exploitation au Mont-Dore, Gilles Baptissart, accompagné par Jérémy Chassagne, mécanicien, les a initiés à une technique de déroulage de câble particulière à cette station du Puy-de-Dôme qu’il a intégrée en 1978. Et ce spécialiste des remontées mécaniques, qui a peaufiné son savoir-faire au sein des différentes entreprises de montage et de vérification des téléportés, de développer : « Il y a trois types de déroulage. Un déroulage au camion, mais c’est très onéreux. Une technique manuelle, où l’on met le touret au sommet, mais c’est laborieux car tout se fait à la main, donc ça prend du temps. Et il y a cette manipulation semi-automatique ! »

Cette dernière technique est utilisée depuis des décennies au Mont-Dore où la station est totalement autonome en matière d'entretien de ses remontées mécaniques. « Nos anciens nous ont appris ce travail. On a conservé cette technique et on l’a améliorée avec le temps, à force de faire des manipulations. Ailleurs, elle s’est un peu perdue. ».Ce qui est le cas au Lioran avec la vague de départ des anciens, ces sept dernières années, reconnaît Olivier Couture. D’où l’intérêt de cet échange d’expérience autour de cette méthode certes artisanale, mais qui a fait ses preuves, au Mont-Dore.

La technique présente des avantages qui ont séduit les représentants des autres stations, à l’instar des Estables (Haute-Loire). « On a des bases de travaux sur câbles. Mais comme on en fait peu, on a besoin de revoir comment ça fonctionne. On avait jamais fait du déroulage de ce type.  Désormais, on le fera nous-mêmes. Ça nous permettra de faire de belles économies », assure Yves Gayton, chef d'exploitation et directeur de cette station de Haute-Loire.

Même intérêt chez le chef d’exploitation du Lioran : « la technique est moins coûteuse que celle du camion. » Elle permet aussi, selon Olivier Couture, une certaine tranquillité d’esprit. « L’hiver, on ne peut pas faire venir un camion, ici. S’il y a un problème, on pourra utiliser cette technique quand on veut désormais », poursuit Ludovic Perrolle, chef de secteur au plomb du Cantal, ravi de ce gain d’autonomie.À Saint-Urcize (Cantal), où œuvre Philippe Reversat, cette méthode est une totale découverte. « On ne connaît pas du tout ! On est donc curieux de savoir. »Ce dernier, comme ses collègues des petites stations ont particulièrement apprécié cette journée, à l’initiative du Lioran, parce qu’elle leur permet de profiter et de partager des expériences. « C’est toujours bon de voir comme les autres travaillent et d’avoir des liens avec d’autres équipes, apprécie Gonzalo Diaz, qui va tester la méthode cet été, à Brameloup (Aveyron). On n’est pas tout seul dans son coin. On peut travailler avec d’autres process, un autre matériel. Et cela permet de créer du lien entre les grosses stations et les petites. » 

Cela permet de créer du lien entre les grosses stations et les petites

Un lien déjà étroit entre le Lioran et les Estables. « On échange beaucoup sur nos pratiques, c’est constructif. Je n’ai aucun scrupule à appeler le Lioran, le Mont-Dore, quand on a besoin. On passe un coup de fil, on échange, on s’aide… C’est du gagnant-gagnant ! », confie Yves Gayton, très sensible au côté humain de cette journée.

Photos : Dorian Loubière

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