Tour de France Femmes – Camille Bruyas va participer à une étape : « j’y vais vraiment pour découvrir ! »
Ce samedi, la triathlète et ultra-traileuse Camille Bruyas participera à l’Étape du Tour de France Femmes. Une parenthèse cycliste dans sa préparation pour l’UTMB, motivée par une raison toute simple : le parcours passe devant chez elle. Rencontre avec une sportive engagée, curieuse de découvrir une nouvelle discipline.
Vous participez ce samedi à l’Étape du Tour de France Femmes. Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans cette aventure ?
Tout simplement parce que l’étape passe devant chez moi ! L’arrivée est au col de la Madeleine, là où mes parents ont un appartement. C’est un endroit où je m’entraîne depuis longtemps, j’y ai beaucoup de souvenirs. C’est une opportunité unique. Et puis, même si je prépare plutôt des courses de trail en ce moment, ça s’intégrait bien dans mon entraînement.
Comment vous êtes-vous préparée pour cette étape, qui affiche tout de même 3 500 mètres de dénivelé positif ?
Je n’ai pas spécialement modifié mon entraînement. Je fais du vélo depuis longtemps dans ma préparation trail, donc ça fait partie de ma routine. En ce moment, je suis concentrée sur l’UTMB, donc cette sortie vélo s’inscrit dans ce qu’on appelle du sport transfert : c’est une façon de faire du volume sans les impacts de la course à pied. Ça rentrait parfaitement dans mon planning.
C’est votre première participation à une Étape du Tour. Quel regard portez-vous sur l’événement ?
Oui, c’est la première fois que je prends le départ d’une épreuve cycliste. Je n’ai aucun repère, donc je viens vraiment pour découvrir. Ce qui m’enthousiasme, c’est l’ambiance : rouler sur les mêmes routes que les pros, juste avant leur passage, ça donne une dimension particulière. Et surtout, ça permet de partager ce moment avec d’autres passionnés, d’échanger à l’arrivée et de profiter d’un bel événement autour du cyclisme féminin.
Vous parliez d’ambiance et de partage. C’est ce que vous recherchez avant tout dans cette journée ?
Oui, clairement. Je le fais avec des copines, donc c’est déjà très sympa. Le fait que les routes soient fermées, qu’on soit entouré de monde, ça change du quotidien. Je n’ai pas d’objectif sportif particulier sur cette journée, juste l’envie de vivre une belle expérience.
L’étape est ouverte à tous : amateurs, femmes, hommes. Qu’est-ce que vous pensez de cette approche inclusive ?
C’est une super idée. Ça permet de mixer les milieux, les univers, même si, soyons honnêtes, le vélo reste un sport un peu élitiste à cause du coût du matériel. Mais malgré ça, participer à un événement comme celui-ci, avec des routes fermées, rend l’expérience plus accessible. Et j’espère que ça contribuera à casser certaines barrières.
Vous êtes très engagée sur la question de la place des femmes dans les sports d’endurance. En quoi cette étape participe-t-elle, selon vous, à cette dynamique ?
Dans mon sport, l’ultra-trail, les femmes ne représentent que 10 % des participantes à des épreuves comme l’UTMB. Je ne me considère pas comme militante, mais je sais que je participe à donner une image plus accessible et positive du sport d’endurance féminin. Plus on voit de femmes s’engager dans ces disciplines, plus ça donne envie à d’autres de s’y mettre. La visibilité est essentielle.
Justement, que diriez-vous à celles et ceux qui hésitent à venir voir ou participer à l’étape ?
Je leur dirais qu’il faut venir. On parle beaucoup plus du Tour de France hommes, mais le Tour féminin vaut vraiment le coup d’œil. Le niveau est impressionnant, les étapes sont belles, et plus on sera nombreux à suivre ces compétitions, plus elles pourront se développer. Ce soutien, il est crucial, parce qu’il conditionne l’évolution du sport féminin, que ce soit en termes d’image ou de financement.