JO Paris 2024 : la Haute-Loire se rapproche de sa première médaille avec la surfeuse Johanne Defay

Que d'émotions pour Johanne Defay en l'espace d'une semaine. Alors que ses Jeux olympiques avaient failli virer au cauchemar dès son entrée en lice, avec une blessure à la tête, elle a su se remettre en ordre de marche pour enchaîner les victoires et rallier les demi-finales.

Équipée d'un casque pour protéger ses quatre points de suture, elle avait d'abord dû passer par les repêchages. Et prendre le meilleur sur son adversaire australienne Molly Picklum, dimanche, afin de continuer à croire en son rêve de médaille olympique.

Jeudi soir, la Ponote s'est rapprochée un peu plus de son objectif en écartant deux adversaires de taille en huitièmes et quarts de finale. Elle a d'abord dû se défaire de sa compatriote Vahine Fierro, qui était citée parmi les favorites, puisque locale de l'étape.

"Avec mes coaches, on a décidé de rester sur ce qu'on sait faire, racontait Johanne Defay sur ses réseaux sociaux. Je me suis concentrée sur les manœuvres et j'ai bien construit la série. À l'inverse, Vahine a aussi décidé de rester sur sa stratégie avec les tubes, et ça a payé pour moi."

À une victoire de la médaille

Quelques heures après ce succès, la Vellave a enchaîné avec une nouvelle victoire en quarts de finale, face à l'Américaine Carissa Moore, avec un score flatteur de 10,34 contre 6,50 pour son adversaire.

"Je suis trop contente de passer cette série face à la championne olympique en titre, qui est clairement la meilleure surfeuse du monde", savourait, à chaud, la Tricolore.

Désormais, il ne lui reste plus qu'une victoire à aller chercher pour s'offrir une breloque. En demi-finale, elle affrontera l'Américaine Caroline Marks. Cette série est programmée, samedi à 20 h 12 (fuseau horaire de Paris), mais elle pourrait être repoussée si la météo est capricieuse.

En cas de succès, Johanne Defay serait assurée de décrocher au moins l'argent. Si elle s'incline, elle aura droit à une dernière chance, lors d'un affrontement avec la perdante de l'autre demi-finale, pour se disputer la médaille de bronze.

"J'essaie de me dire que cette demi-finale olympique est une demi-finale comme celles que j'ai déjà vécues sur le tour, tempérait la Française. Je vais me battre pour cette médaille."

Grâce à sa surfeuse, la Haute-Loire n'a jamais été aussi proche de décrocher le premier podium olympique de son histoire.

Lucas Jacquet