L’autoroute du soleil
Après trois dépressions en une semaine, les skippers ont enfin un peu de répit en retrouvant le soleil et des conditions plus clémentes. En tête de course, Thomson mène la charge et accélère. Jean Le Cam s’accroche...
Après trois dépressions en une semaine, les skippers ont enfin un peu de répit en retrouvant le soleil et des conditions plus clémentes. En tête de course, Thomson mène la charge et accélère. Jean Le Cam s’accroche...
Le contraste est saisissant ce matin au sein de la flotte qui s’est étirée au point que tout le monde ne navigue plus dans le même système météo. Pendant que les derniers sont encalminés, la locomotive HUGO BOSS emmène le train des solitaires au sortir d’une nuit très musclée.
Louis Duc et ses deux associés, Marc Dewavrin et Jérôme Lepoutre*, viennent d’acheter un IMOCA. « Ce plan Farr de 2006 est l’un des meilleurs non-foilers de l’actuelle flotte des IMOCA. Et c’était le bon timing pour nous : pour investir et nous lancer dans ce grand défi !
Ça accélère en tête de course. Au portant, sous gennaker dans le sud des Açores, la première partie de la flotte – les 10 premiers- est en approche de Thêta et sent déjà les souffles chauds de cette grosse dépression tropicale.
Aujourd’hui, entre le sort de Jérémie Beyou et celui d’Alex Thomson, il y a un monde. Le premier voit ses rêves de victoire lui échapper. Le second est en tête. Concurrents sur l’eau, les solitaires du Vendée Globe sont aussi des frères d’armes, solidaires dans le mal.
Si Jean Le Cam mène la flotte, la dynamique est plus favorable à 90 milles plus à l’ouest à un quatuor (Thomas Ruyant, Charlie Dalin, Alex Thomson, Kevin Escoffier) qui a accéléré dans la nuit. Alors que Jérémie Beyou fait route vers les Sables-d’Olonne...
Le passage du front cette nuit a fait quelques ‘blessés’. L’un des grands favoris de ce Vendée Globe, Charal, fait route vers les Sables d’Olonne depuis ce matin, contraint de rentrer pour réparer une série d’avaries, dont une bastaque tribord cassée – partie du gréement qui tient le mât -.
Après moins de trois jours de course, Jérémie Beyou a pris la décision ce mercredi matin de faire route vers les Sables d’Olonne, l’IMOCA Charal ayant été victime d’une succession de petites avaries depuis mardi après-midi.
Pas de répit dans la nuit ! Les skippers qui ont choisi l’option ouest ont dû affronter des conditions rudes avec des rafales à plus de 40 noeuds. Chez les “sudistes”, à 150 milles de là, Maxime Sorel, Benjamin Dutreux, Jean Le Cam et Nicolas Troussel mènent la course.
Premier point dur de ce 9e Vendée Globe : le passage d’un front actif cette nuit qui va apporter sa moisson de rafales et de mer croisée. Cap à l’Ouest, une partie de la flotte a opté pour le choc frontal afin de bénéficier ensuite de conditions « favorables » au portant.