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Séraphine Okemba, rugbymowan de l'équipe de France et... chanteuse !

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«On charbonne, ça va payer, et pour l’or, on est déterminées. Jamais question d’abandonner, à la maison, ça va cogner ! » Ces quelques mots volontaristes auraient pu être prononcés dans un vestiaire, en guise de discours de motivation, à l’aube d’une grande compétition. Mais pas du tout. Il s’agit du refrain d’une chanson intitulée Pour l’or, écrite et interprétée par l’une des toutes meilleures joueuses du circuit mondial de rugby à 7, Séraphine Okemba.

Un album après les JO

Si un certain nombre de sportifs grattent la guitare à leurs heures perdues, entre deux entraînements, au fond du canapé, la jeune femme originaire de Dreux, elle, a décidé de sauter le pas et de réaliser l’un de ses rêves de petite fille : sortir un album. Son premier opus, enregistré dans un studio parisien et attendu après les Jeux olympiques, comprendra treize titres, dans des tonalités afro et pop. « Il y aura aussi du piano-voix. C’est comme les JO, c’est pluridisciplinaire ! », confie la joueuse de l’équipe de France dans le podcast “Entre les potos’’.

Je raconte dans mes textes ce que je traverse au quotidien, comme les difficultés des blessures… La musique m’accompagne tous les jours, c’est comme une thérapie, ça permet d’extérioriser, de mettre des mots sur des sentiments.

Passionnée de musique bien avant d’avoir été happée par le ballon ovale vers l’âge de 15 ou 16 ans, Séraphine Okemba chantait jusqu’ici pour elle, mais aussi pour les copines du rugby, en mode ambianceuse sur les tournois. « Les instruments et l’écriture me passionnent. Je raconte dans mes textes ce que je traverse au quotidien, comme les difficultés des blessures… La musique m’accompagne tous les jours, c’est comme une thérapie, ça permet d’extérioriser, de mettre des mots sur des sentiments. De décompresser aussi, surtout après les défaites, que j’ai du mal à digérer. »

Aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, la jeune femme aux longues tresses avait ainsi effectué le long voyage vers le Japon avec sa guitare. Ses mélodies avaient globalement porté chance aux Bleues, qui étaient allées jusqu’en finale, seulement stoppées par les redoutables Néo-Zélandaises. Mais cette fois, comme elle l’annonce dans ses textes, qu’elle écrit elle-même, Séraphine Okemba n’a plus envie de se contenter de l’argent. La joueuse du LOU vise l’or à Paris.

L'or à Paris cet été ?

« On a le meilleur vivier du monde, on a une équipe très riche, on a tout pour gagner », estime l’internationale française. Celle qui était autrefois jeune fille au pair à Londres, du temps où elle évoluait aux célèbres Saracens, est depuis plusieurs années l’une des armes fatales des Bleues.

Puissante, rapide et véloce, elle est capable de percer, avec ses appuis de feu, à peu près toutes les défenses de la planète, comme elle l’a encore récemment prouvé lors de la finale du circuit mondial, à Madrid, avec quatre essais en cinq matches. Preuve qu’elle a bien récupéré de la blessure à l’épaule qui l’a tenue éloignée des terrains quelque temps, l’hiver dernier.

Alors, avec Séraphine Okemba en porte-voix, les Bleues feront-elles un tube à Paris ? 

Romain Léger

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