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L'épopée des Espoirs de l'US Issoire rugby, c’est l’histoire d’une bande de copains

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L'épopée des Espoirs de l'US Issoire rugby, c’est l’histoire d’une bande de copains

Le décor a changé. Alors que le soleil berçait les entraînements des Espoirs de l’USI au mois de mai dernier, ces derniers jours, ce sont la neige et le gel qui ont recouvert les pelouses des terrains issoiriens. Une météo à ne pas mettre un sportif dehors… sauf quand la passion est plus forte que tout. C’est notamment le cas de Louis Boudoyen, Jules Bony, Antoine Lefebvre ou Raphaël Etaix qui viennent de finir d’enfiler leur cache-cou, avant de se rendre à l’entraînement… des Seniors. 

Quatre copains, que l’on avait déjà rencontrés au printemps à quelques heures de leur finale du championnat de France Espoirs de rugby. Un souvenir qui restera à jamais gravé dans leur esprit malgré la défaite contre Tyrosse. Antoine Lefebvre avoue : 

On garde de bons souvenirs, car c’était un beau parcours, même si on reste mitigé sur la finale

Jules Bony se souvient lui d’un « truc énorme en termes d’émotions ». Alors que Louis Boudoyen s’avoue « marqué à jamais », par ce parcours.

Joueurs et copains au-delà du terrain

Cet exploit sportif a pu être réalisé particulièrement, car la bonne vingtaine de joueurs de l’équipe avait réussi à constituer un groupe de copains au-delà des terrains. « On était tout le temps ensemble sur et en dehors du terrain », ajoute Raphaël Etaix.Le parcours de la saison passée a été exceptionnel. Entraîneur des Espoirs, Stéphane Bony sait que cette épopée fera date.

Quand on arrive en finale, on veut tous le titre, mais si on prend du recul, l’aventure est magnifique. Pour moi, c’est parce que le groupe a su se souder, vivre des moments durs, avec des joueurs qui ont fait des efforts pour le groupe.

Une équipe qui a également poussé le coach à sortir de sa zone de confort. « J’ai essayé d’aller chercher d’autres éléments de motivation en lisant des livres d’entraîneurs de rugby, comme de Christophe Urios [ancien manager de Bordeaux-Bègles, N.D.L.R.] pour voir comment ils géraient ces moments-là. » Aujourd’hui, seuls deux joueurs ont quitté le club, soit pour continuer leurs études ou poursuivre un nouveau projet sportif. « Mais on garde le contact », assurent les jeunes Issoiriens.

Peu de changement dans le groupe Espoirs

Trois joueurs de l’équipe Espoirs de la saison passée sont montés en Seniors, en Fédérale 1 (des joueurs qui ont passé la barre des 23 ans). Alors que six joueurs font l’ascenseur entre Seniors et Espoirs.Les rugbymen continuent à partager de bons moments. Et certains comme le capitaine de l’époque, Jules Desserre, enchaînent les bonnes performances avec les grands.

Je ne pensais pas avoir autant de temps de jeu, mais c’est vraiment enrichissant. J’ai toujours un coup d’œil sur les performances des Espoirs, comme mes copains qui sont montés. Entre nous, on essaie de se serrer les coudes pour gratter du temps de jeu en Seniors.

Stéphane Bony, toujours coach des Espoirs, a dû composer avec un nouveau groupe de joueurs. « Chaque année, on remet les compteurs à zéro. Il faut savoir recréer un groupe. » Des rugbymen, à qui il a montré tout de suite la voie : « Dès la première réunion, j’ai diffusé la finale de l’an passé. Et on leur a dit : “Voilà ce qu’il faut viser cette année?!”. » 

Une ambition légitime qui ne fait pas oublier que dans l’ADN du club est gravée une phrase : « Prendre du plaisir sur le terrain avec ses copains. »

Jean-Baptiste Botella

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