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Chez les Dessaigne, à Riom, le rugby est un ciment entre les générations

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Chez les Dessaigne, à Riom, le rugby est un ciment entre les générations

Le père et les deux fils. Dans la famille Dessaigne, le virus du rugby se partage entre générations.

Stéphane Dessaigne, le père, a commencé sa carrière sportive dans des cages de foot avant de basculer définitivement du côté ovale de la force en tant que joueur pendant de longues années, et en tant qu’entraîneur depuis neuf saisons à Riom. « Ce passé de footballeur ressurgit de temps en temps, rigole-t-il. Ça me vaut encore quelques moqueries qui datent d’un match en Fédérale 3 quand j’avais marqué un essai après avoir donné un coup de pied à suivre sous les “encouragements” quelque peu crispés et sonores de Jérôme Lacroix, le coach du RC Riom de l’époque. »

Rugby de combat

A 17 ans, un carton rouge reçu au foot a poussé Stéphane à rejoindre ses copains rugbymen à Charbonnières-les-Varennes qui évoluaient en série régionale avant de faire le bonheur de Gerzat durant cinq saisons. « J’étais en forme et c’était un rugby de combat qui me convenait où il fallait pousser, sauter, plaquer et châtier le cas échéant. » Un retour à Charbonnières afin de rendre compatible le rugby et son métier de pompier professionnel l’a poussé à passer les diplômes d’entraîneur. « Le président de l’époque m’avait demandé de prendre en charge l’équipe. Nous avions enchaîné quatre montées de suite. »

Après un passage à Ennezat, comme entraîneur-joueur, Stéphane est arrivé sur le tard à Riom par amitié pour des joueurs rencontrés en équipe de France, entreprise avec laquelle il a obtenu deux sélections et un titre de champion de France. Stéphane a compris que le temps de la retraite sportive avait sonné quand il a affronté son cadet Baptiste dans un tournoi pam-pam. « Je voulais essayer de le châtier mais il m’a fait un tchic-tchac et je me suis retrouvé le nez dans le gazon. »

La transmission

C’est aujourd’hui la transmission des savoirs qui guide Stéphane que ce soit dans le sport ou dans son métier de formateur chez les pompiers : « Pour moi, les deux activités sont complémentaires et interchangeables. »

Difficile pour les enfants d’un passionné d’échapper au virus paternel. Baptiste (19 ans) et Lucas (22 ans) sont inévitablement tombés dans la marmite tout petits. Les deux frères se sont affrontés pendant des années sur le carrelage familial : « Lucas était plus costaud, avantage de l’âge, mais Baptiste ne lâchait rien, se souvient Stéphane ».

Le plaisir de jouer avec les copains

Baptiste avoue qu’effectivement il n’aime pas perdre, même s’il n’a pas toujours eu l’esprit de compétition : « J’ai d’abord joué à Ovalimagne avant de venir à Riom de 9 à 12 ans. Après des tests de détection, je suis parti à l’ASM jusqu’en cadet. J’ai beaucoup appris notamment avec Jérôme Bory mais j’avais un peu perdu la flamme. C’est en revenant à Riom en junior que j’ai retrouvé le plaisir de jouer avec des copains ».

Baptiste, qui joue dorénavant en Fédérale 3, est entraîné par son père et son frère : « Lucas est parfois dur mais je sais qu’il veut le meilleur pour moi ». Etudiant en Staps, Baptiste se verrait bien devenir professeur des écoles. En attendant, il s’occupe des U14 du RC Riom. « A l’ASM, j’avais entraîné des U8. Avec les U14, c’est totalement différent. Il faut à la fois être un copain et se faire respecter. Si ce n’est pas le cas, ils font des tours de terrain ».

Le cadet se tourne  vers l’ASM

Quand un jeune joueur auvergnat a l’envie et les capacités de se lancer dans une carrière professionnelle, c’est généralement vers l’ASM qu’il se tourne. A 11 ans, après quelques années passées à Ovalimagne, Lucas a réussi les tests de sélection chez les « Jaune-et-Bleu » qu’il n’a plus quittés depuis : « Je suis entré en pré-centre de formation à 16 ans avant de passer crabos puis espoir ». Titulaire d’un bac S avec mention, Lucas voulait entamer des études de médecine, ce qui s’est avéré peu compatible avec la pratique du rugby de haut niveau. « J’ai finalement passé un diplôme d’entraîneur niveau Bac + 2 qui me servira certainement par la suite ».Quand son emploi du temps lui permet, Lucas est présent dans le staff du RC Riom en tant que spécialiste de la touche : « C’est très intéressant car le groupe est en demande et très à l’écoute. Les relations entre nous trois sont parfois cash car il n’y a pas de filtres dans nos échanges. Mais tout revient vite dans l’ordre ».

Que de chemin parcouru depuis le temps quand avec Baptiste ils avaient coupé des arbres dans la forêt voisine pour planter des poteaux sur leur mini-terrain de rugby où ils ont longtemps improvisé des un contre un : « Je pense que Baptiste me battrait aujourd’hui au touche. »

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