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Le club d'aviron de Montluçon (Allier) ne peut plus mettre ses bateaux à l'eau... depuis la rénovation du ponton

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Le club d'aviron de Montluçon (Allier) ne peut plus mettre ses bateaux à l'eau... depuis la rénovation du ponton

L’aviron sur gazon, nouvelle discipline made in Montluçon (Allier) ? C’est en tout cas ce que l’on a pu observer dernièrement dans la cour extérieure du local du Club montluçonnais d’aviron (CMA), rue Chabot-d’Allier, à deux pas de la rive gauche du Cher. La scène a de quoi surprendre : six ergomètres (ou rameurs) installés en ligne sur une bande de pelouse aussi étroite qu’un couloir, avec dans le dos des avirons inutilisés entreposés sur des tréteaux…

Le problème

Pourquoi le sont-ils, inutilisés ? « On ne peut tout simplement pas les mettre à l’eau », lance Michel Meier, président depuis 1975 de ce club fort d’une vingtaine de licenciés à ce jour, contre une trentaine avant le Covid. La raison?? Dans le cadre des travaux des berges du Cher, le ponton situé rue Paul-Constans, à quelques encablures du local, et grâce auquel les bateaux se jetaient à l’eau, a été refait.

« Le problème, c'est que l’ancien ponton était positionné à 20 centimètres du niveau du Cher, tandis que le nouveau l’est à 70 centimètres. C’est trop haut ! Dans cette configuration il nous est impossible de poser les avirons sur l’eau. Ou sinon il faudrait les lancer… »

Les explications du maire

Contactée par nos soins lundi 14 juin, la Ville de Montluçon, maître d’œuvre sur ce chantier, s’en est expliquée. « Il y a eu un loupé avec les entreprises du point de vue de l’appréhension de la problématique », concède le maire Frédéric Laporte. « Tout a été uniformisé [sur la rive] lors de la rénovation et la hauteur du ponton n’a pas été prise en compte. » Ce dont ni la commission des sports, ni le club, ne se sont inquiétés… jusqu’à être mis devant le fait (mal) accompli. Que faire ?

« L’idée ce serait d’utiliser un pont flottant intermédiaire, que l’on placerait entre le ponton actuel et le niveau de l’eau. Mais pour ça il faut le trouver, l’installer et le financer. »

De quoi envisager une résolution du problème « dans le courant de l’été, j’espère bien », conclut l'élu.

Les conséquences pour le club

En attendant, le CMA galère et l’ambiance n’est pas gaie. « On travaille l’aviron-indoor avec les ergomètres, dont on ne se sert d’habitude qu’en hier, mais cela ne remplace pas le plein air », reprend Michel Meier. « Parfois on va à Sidiailles avec la remorque, sauf qu’entre le transport et le montage des bateaux le temps passé sur l’eau est divisé par deux. »

Et le souci c’est que la rentrée, période propice au recrutement de nouveaux licenciés, approche. « Déjà que l’on a perdu des adhérents avec la crise sanitaire, c’est sûr que si le problème du ponton n’est pas résolu d’ici septembre le club sera en grande difficulté », assure son président. « Pour nous, c’est un peu une double peine. » Car même si les habitués du CMA sont heureux de se retrouver, après le confinement, être cantonnés aux ergomètres va finir par les faire… suer :

« Le rameur, c’est bien mais ça ne remplace pas l’eau, la sensation de glisse, le silence, la nature... Donc il y a de la frustration et une vraie attente de pouvoir y retourner. »

Idem pour Louise-Anne, Christiane et Angélique : « C’est très agréable de se revoir, bien sûr, mais si nous pratiquons ce sport c’est pour aller sur le Cher », notent-elles de concert. « On ne sait pas si on tiendra longtemps à ce rythme au niveau de la motivation. » Bref, eau secours…

Texte : Luc BarrePhotos : Florian Salesse

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