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Le champion de karaté Jérémy Roche est devenu entraîneur à Peschadoires (Puy-de-Dôme)

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Le champion de karaté Jérémy Roche est devenu entraîneur à Peschadoires (Puy-de-Dôme)

Enfant du pays, originaire d’Authezat dans le Puy-de-Dôme, Jérémy Roche est de ces personnes qui possèdent une passion dès le plus jeune âge. Pour lui, c’était le karaté et pas autre chose, en particulier le Shotokan [style d’art martial japonais, ndlr]. C’était tout vu. Depuis qu’il a commencé dès l’âge de 5 ans et demi, en 1995. Pourquoi ? « Je regardais Jean-Claude Van Damme, Mortal Kombat… Ce côté spectacle, les coups de pied retournés, ça m’a donné envie de commencer le karaté. Et puis j’aimais vraiment bien ce sport », confie le jeune homme de 33 ans, avec des étoiles dans les yeux. Sans doute les mêmes que lorsqu’il était enfant.

Il est alors aisé de comprendre pourquoi il ne pratiquera que ce sport de percussions, pieds poings. « Il existe dans le karaté une notion de contrôle de soi, et puis en ayant été timide enfant, ça m’a permis de construire ma personnalité et d’acquérir une confiance en moi, notamment lorsque je me présentais en compétition. » Et il n’en fallait pas moins pour le mener vers les titres : multiple champion de karaté dans le Puy-de-Dôme, champion régional dès la catégorie benjamins en 2003, vainqueur de la Coupe de France de karaté zone sud en 2005, « c’était mon premier titre national donc ça m’a marqué », double vainqueur en Coupe de France de karaté contact en 2006 et 2007.

« Mon pire souvenir, c’était une défaite en championnats de France, dès le premier tour. On se prépare toute une saison pour trois minutes de combat où tout se joue. Mais je me suis toujours épanoui dans le karaté, on apprend tout le temps, selon notre âge et nos capacités physiques, même après 28 ans de pratique je découvre des choses, sur des katas [enchaînements techniques, ndlr] par exemple. Ce n’est pas monotone. »

D’athlète à entraîneur

Et c’est aussi la monotonie, peut-être, qui n’a pas voulu de lui. Après un baccalauréat scientifique, il entame en 2007 une licence en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) puis un master dans le même domaine avec mention entraînement sportif, « parce que c’est difficile de vivre du karaté en tant qu’athlète, il y en a quelques-uns qui doivent y arriver, mais il y a moins de places que dans les sports collectifs… Après on peut entraîner, alors je me suis tourné vers cette voie », justifie Jérémy Roche. En parallèle à sa licence, il s’était naturellement tourné vers cette branche en entraînant tous les niveaux.

Après un Diplôme d’instructeur fédéral (Dif), une Validation des acquis (VAE), douze ans de bénévolat, il passe son Certificat de qualification professionnelle (CQP) pour pouvoir vivre de son activité. Trois ans à Paris et des jobs alimentaires l’ont mené à Aurillac où il a posé ses valises pendant six ans. Sans tomber dans la monotonie, encore une fois, il y crée un club de karaté. Une manière de matérialiser une passion qui ne l’a jamais quitté. « J’ai eu cette envie d’expérimenter, voir grandir mon club et observer l’évolution des jeunes karatékas. Ce ne sont pas mes enfants, mais pas loin (rires). »

« Les techniques évoluent, et la discipline se professionnalise. Et puis, je possède aussi ma vision des choses, je m’éclate lors des entraînements avec les jeunes. J’intègre de la préparation physique, du renforcement musculaire »

Celui qui est également coach sportif et préparateur physique s’est arrêté à Peschadoires en septembre, pour entraîner les 4-7 ans, les 8-14 ans, et les 14 ans et plus tous les mardis au dojo, décoré de portraits de karatékas en photo ou en peinture. Là où règne une atmosphère calme quand il est vide, et sûrement plus animée quand les duos s’enchaînent sur le tatami, qui vibre au rythme des chutes, des pas plus ou moins affirmés, des valses de pieds nus. Mais ils sont là pour apprendre la rigueur et la morale tout en passant un bon moment. « On travaille la coordination droite, gauche, haut, bas, la connaissance de soi, l’endurance, et je leur rappelle que l’autre est leur partenaire lors des entraînements, pas leur adversaire », indique le karatéka qui, en tant qu’entraîneur, tient à faire circuler un rapport entraîneur-élève bienveillant.

« Depuis 1995, le karaté est plus dynamique, même en termes de combats », souligne le champion. Ancien timide, il peut comprendre et accompagner ses élèves au mieux. « Si j’avais le petit moi en face, je lui conseillerais d’y croire un peu plus pour ne pas passer à côté d’opportunités, comme celle de devenir boursier au Pôle France », confie Jérémy Roche. Pour lui, la transmission, c’est la clef, « partager des techniques, partager de bons moments aussi, c’est avant tout pour ça qu’on est tous là, c’est un sport extrascolaire de loisirs aussi. Et puis on vit des moments sympas lors des compétitions, je vois l’évolution des enfants, je suis fier. Selon moi, la réussite, c’est l’épanouissement. »

Janna Beghri

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