Nouvelles

A 17 ans, Nawfel Toumi est un prodige du karaté à Brive : « J’ai toujours aimé le combat »

0 216
A 17 ans, Nawfel Toumi est un prodige du karaté à Brive : « J’ai toujours aimé le combat »

Chez Nawfel, le karaté, c’est une histoire de famille, et même plus que ça. « Notre religion, c’est le karaté » précise son grand-père et coach, Janick Poupée.

C’est lui qui le prend en main, alors qu'il n'a que trois ans. Oncles, tantes, parents, tous sont passés sur les tatamis de ce club familial, qui a formé de nombreux prodiges. « Tous les ans, on sort un champion. »

Jeune prodige 

Très vite, Nawfel franchit les paliers. À 10 ans, il remporte la Coupe de France pupilles. Un bon résultat mais qui précède un important passage à vide. Nawfel est encore jeune, et en plus du karaté, il pratique le football.

« C’est à 14 ans que je me suis mis au karaté à 100 %, je m’entraînais tous les jours » affirme le jeune prodige. En cadet, il termine souvent à la troisième place. « Il me manquait quelque chose de plus fort. » Ce quelque chose, Nawfel semble enfin s’en approcher.Nawfel Toumi s'entraîne tous les jours, soit tout seul, soit avec son coach et grand-père Janick Poupée 

Cette saison a été prolifique, avec une cinquième place à l’Open International de Venise ou encore une victoire à l’Open d’Orléans, dans la catégorie des -55 kg. Mais une déception règne. « Au championnat de France, il termine troisième. Oui, il s’est raté, il n’était pas dedans » confirme son coach.

Car quand on parle de karaté, Janick Poupée n’est plus le grand-père, mais bien le coach. « S’il rate quelque chose, je vais lui dire. Il n’y a pas de pitié. Le karaté, c’est aussi de la rigueur et du mental. »

En juillet, Nawfel participe aux tests matchs pour la sélection mondiale. Et ses performances sont remarquables. « J’ai battu les champions de France cadet et junior. Je sais désormais de quoi je suis capable, que j’ai le potentiel pour aller plus loin. »

A Brive, le karaté comme remède aux violences sexuelles

Il s’incline finalement contre le pensionnaire du pôle France. « Il a beaucoup attaqué, mais en face son adversaire a compris. Cette fois, c’est la défense qui a pris le dessus » analyse Janick Poupée.

« Ça lui a beaucoup appris. C’est la première fois que je l’ai entendu au retour analyser ce qui n’allait pas. Il était vraiment déçu. » Afin d'éviter de nouvelles déceptions, un seul mot d'ordre : le travail

« Le karaté, c'est un travail répétitif. C'est ça aussi qui forge le mental. Il y a tout un langage corporel qui fait qu'on va voir son envie de progresser. »

Nawfel le sait, il est plus mature qu’avant. « J’essaye de travailler beaucoup au niveau mental. Je fais plus de remises en question, je revois mes combats, j’analyse. »

Un jeune garçon simple

Si le karaté est une religion, il n’est pas tout. Janick souhaite que son protégé garde la tête sur les épaules et réussisse à l’école. « En seconde, j’ai décroché pendant quatre mois. Si ça ne m’intéresse pas, je ne me donne pas à fond. »

Remis dans le droit chemin, il s’apprête désormais à passer en terminal au lycée Danton, où il prépare un bac pro organisation de transport de marchandises.

« C’est un gars simple, très calme, qui respecte les règles. En karaté, il est vaillant, bosseur. » Janick Poupée ne tarit pas d’éloge. « Il est à un âge intéressant, où il va encore énormément progresser. On va continuer de l’accompagner. »Vitesse d'exécution et de touche, Nawfel Toumi n'a de cesse de progresser 

Des soutiens, Nawfel en a. Par sa famille d’abord. Mais il fait partie des jeunes talents de la ville de Brive. « C’est aussi avec leur soutien qu’on a pu aller à Venise. »

Car le karaté n’a pas toujours la place qu’il mérite. « On a le parfait exemple avec les Jeux Olympiques. On a un champion olympique, et quand les Jeux sont en France, on enlève le karaté. »

Se rendre aux compétitions, quand on est jeune, dans un club hors Paris, c’est parfois compliqué. Les Jeux Olympiques, Nawfel n’y pense pas encore. Ce qu’il veut, c’est gagner des compétitions. Le prestige passe par là.

« Il faut que je progresse dans le combat, dans la tactique. » Une rencontre l'a beaucoup aidé cette année. Celle de Jamel Ben Yahmed, un karatéka camerounais de 21 ans arrivé en France.

« Ça lui a montré une autre adversité. Ce n'est pas toujours simple de combattre contre des jeunes talents quand on est dans des petits clubs. La, ça lui a appris à amener du dynamisme. »

Le chemin passera par l’Open Noris, en octobre prochain. Une échéance importante pour ce sportif dans l’âme, qui espère également prendre part aux championnats d'Europe junior.

« Si ça tombe avant ses 18 ans, il pourra y participer, sinon, ça sera en catégorie -21 ans. Et là, il y a déjà une sacrée différence » confie Janick Poupée.

Plus tard, Nawfel se voit déjà bien enseigner. De quoi prendre la relève de son grand-père. « J’ai toujours aimé les sports de combat. Je fais beaucoup de poids corps : tractions, pompes… »

À côté, Nawfel est un fan de foot. Quand son grand-père supporte le PSG, lui est fan de… Marseille. De quoi se combattre, mais toujours dans les règles et le respect.

Corentin Dévé

Загрузка...

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Read on Sportsweek.org:

Shotokan ryu karaté do
Shotokan ryu karaté do
La Montagne
Shotokan ryu karaté do

Autres sports

Sponsored