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Jean-Claude Senaud, ancien DTN originaire de Corrèze, a vu grandir toutes les stars du judo français

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Jean-Claude Senaud, ancien DTN originaire de Corrèze, a vu grandir toutes les stars du judo français

Il avait deux invitations pour deux jours. Il a souhaité en avoir deux pour une seule journée. « J’ai préféré venir avec mon épouse plutôt que tout seul, explique-t-il. Elle a assez souffert, entre guillemets, du judo ». L’enfant d’Argentat y a consacré toute sa vie. Et a gravi tous les échelons. De sa Corrèze jusqu’au sommet du judo français. Trésorier de la Fédération d’abord (2005 à 2009) puis Directeur Technique National (2009 à 2021).

À la retraite depuis la fin de ses fonctions fédérales, il n’a pas arrêté pour autant de s’investir. Celui qui réside désormais à Ussac, près de Brive, est président du comité départemental de la Corrèze – « après l’avoir été de 1984 à 2004 » – et coprésident de l’Union Judo Brive : « Avec 700 licenciés, nous sommes le club le plus important de Nouvelle-Aquitaine ». Pourquoi ne s’est-il pas éloigné des tatamis ? « Je rends au judo ce qu’il m’a apporté, répond-il. En tant que haut gradé (6e dan, NDLR) on doit servir et pas seulement recevoir ».

« À Rio, j’ai pleuré »

Comme DTN, Jean-Claude Senaud a vécu de belles et inoubliables émotions lors des Jeux olympiques. « À Londres, en 2012, la médaille d’or de Lucie Décosse met fin à douze ans d’attente, se souvient-il. On avait obtenu sept médailles au total ».

« À 7 heures à Matignon pour Mkheidze »

Quatre ans plus tard, à Rio, la compétition démarre mal. « Lors de l’avant-dernière journée, lorsque Tcheuméo et Décosse montent sur le podium olympique, j’ai pleuré pendant un quart d’heure. Même si on n’opère personne – nous ne sommes pas chirurgien – on n’imagine pas la pression et le travail pendant quatre ans ». Il s’emballe : « Et à Rio, il y a cette dernière journée où on finit avec les médailles d’or d’Émilie Andéol et Teddy Riner. C’était quelque chose… »

Un chiffre

63 : En tant que DTN de la Fédération Française de judo, Jean-Claude Senaud a décroché 63 médailles mondiales ou olympiques dont 30 titres.

Qu’a-t-il ressenti dimanche en s’asseyant dans les tribunes en tant que simple spectateur ? « C’est un vrai plaisir, je suis le premier supporter de l’équipe de France, assure-t-il. Tous ceux qui font les Jeux, je les ai vus grandir, je leur ai donné leur première sélection internationale ». Il ouvre alors sa boîte à anecdotes : « J’ai connu Teddy à 17 ans, Clarisse était dans mon bureau car elle n’était pas au poids et je me suis retrouvé à 7 heures du matin à Matignon pour que Luka Mkheidze obtienne la nationalité française ».

Regrette-t-il de ne pas avoir été DTN pour Paris 2024 ? « Pas du tout, tranche-t-il. Nous ne sommes que de passage pour servir le judo français. Le rôle d’un professeur de judo est de transmettre. Je suis heureux d’avoir transmis ». Et de regarder tout ça désormais de loin…

Verbatim

Dynamique : « La réussite de ces quinze dernières années s’explique par un staff composé de champions du monde et olympique. Il y a un engrenage de la gagne. Avec Riner, Agbegnenou, Décosse ou Emane, on a des champions qui ne se contentent pas d’une médaille de bronze. Tous ceux qui arrivent sont pris dans cette dynamique. C’est comme à Toulouse en rugby, ils sont obligés de gagner. »

Objectif : « Tous les judokas de l’équipe de France sont médaillables, les filles plus que les garçons. Sur une journée, tout est possible. En cinq combats, tu es champion olympique. À Rio, personne n’attendait l’Italien Fabio Basile le matin. Le soir, il était sur le toit de l’Olympe. Restoux, Bourras, etc. : il y a plein d’exemples comme ça »

 

Kevin Cao kevin.cao@centrefrance.com

 

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