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Dans cette famille de judokas de Guéret, on collectionne les ceintures noires

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Dans cette famille de judokas de Guéret, on collectionne les ceintures noires

Dans la famille Vermesch, le kimono (judogi) est devenu une seconde peau. Chaque membre arbore fièrement cette tenue où la ceinture noire qui décore leur taille n’est pas simple accessoire. Être ceinture noire chez les Vermesch est presque devenu une tradition. Abigaëlle, 17 ans, est la petite dernière. Elle vient tout juste de l‘obtenir.

« Nos mains sont considérées comme des armes blanches »

Une tradition familiale

La jeune Abigaëlle, licenciée au Judo Club Guérétois, a reçu vendredi 22 mars sa ceinture noire. Résultats de plusieurs mois de préparation, cette unité de prestige qui se mesure autour de la taille, a rendu fière toute sa famille : « On a beaucoup pleuré », raconte Anne Vermesch, mère d’Abigaëlle. « Quand je l’ai reçue, j’y croyais pas, j’étais pas prête, c’est un rêve d’enfant », s’enthousiasme Abigaëlle.

Et si elle ne se rappelle pas du jour où elle a choisi le judo, c’est sûrement parce qu’« elle a grandi sur le tatami », explique Stéphane Mazelier, président du club de judo de Guéret. D’ailleurs, Anne pratiquait encore le judo quand elle était enceinte d’Abigaëlle. « J’ai allaité mes enfants sur le tapis », confie-t-elle. Les premiers pas de la jeune judoka ont donc été guidés par la rigueur des prises de judo.

Tout a commencé avec le père d’Anne, Georges Corbillon, professeur de judo à Boussac. C’est lui qui a mis le pied à l’étrier à toute la famille. La particularité des Vermesch : sur les cinq membres, quatre sont ceinture noire. Papa, maman, Abigaëlle et sa grande sœur, le grand frère lui est ceinture verte.

La jeune femme raconte son passage de ceinture : « Je me suis cassé le petit orteil pendant le passage des katas, j’ai dû rester hyper neutre, j’avais mal, j’avais le doigt de pied bleu ». Exercice de rigueur, l’énergique Abigaëlle a su maîtriser la vitalité qui l’habite pour pouvoir passer ses quatre unités d’évolutions, nécessaires à l’obtention de sa ceinture noire. Posséder ce niveau en judo ne signifie pas qu’il n’y a plus rien à apprendre. Au contraire. « Avant la ceinture noire on apprend, et après la ceinture noire, on apprend à apprendre » explique Abigaëlle, pleine de modestie.

Le judo comme mode de vie et de pensée

Être ceinture noire c’est aussi avoir une certaine responsabilité car, « nos mains sont considérées comme des armes blanches » explique la mère d’Abigaëlle. Un judoka sait se battre, étrangler, mais toute la prouesse du judo est justement de savoir maîtriser ses prises : « On peut porter des coups fatals mais on sait le faire sans que ça le soit ».

En plus de toute cette responsabilité, le judo est vecteur d’autres valeurs, que la famille Vermesch brandit comme credo. Le judo n’est donc pas seulement un sport, il est un mode de vie, et de pensée.

Il s’étend en dehors du dojo pour les Vermesch. Sport d’humilité et de bienveillance, Abigaëlle raconte l’histoire de son frère Jérémie, porteur de handicap et ceinture verte : « Il y a plein de sports où on s’adapte à cause de son handicap, et le judo s’adapte à chacun ». 

 

Marie Le Maux

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