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Un quart de licenciés en moins à la fédération française du judo : « On est accrochés à la courbe de l'épidémie »

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Un quart de licenciés en moins à la fédération française du judo : « On est accrochés à la courbe de l'épidémie »

La fédération française de judo compte 5.400 clubs affiliés. À quel niveau se situent-ils aujourd'hui en termes d’inscriptions ?

Globalement, nous faisons face à une baisse importante des effectifs. Ce lundi, nous étions très précisément à 117.531 licenciés, tous âges confondus, soit 25 % de moins que l’an dernier à la même époque. Il y a des variations d’un département à l’autre. Mais ceux qui manquent à l’appel sont majoritairement des enfants.

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Vous avez pourtant mis en place un numéro vert d’information (*) et un protocole sanitaire strict. Pas suffisant pour rassurer les parents ?

Il y a deux facteurs. D’une part, bien sûr, la peur persistante de nombreux parents. Malgré tous nos efforts, certains n’ont pas confiance. Nous sommes un sport de combat, c’est vrai. Mais en judo, une opposition entre enfants ne dure que 2 minutes. C’est beaucoup moins long par exemple qu’un match de handball, qui va en plus générer des contacts avec un nombre bien plus important de joueurs.

 L’autre facteur pénalisant,   c’est que nos clubs   fonctionnent à 90 ou 95 %   avec des salles municipales,   et que de nombreux maires   refusent toujours de rouvrir   les dojos. Soit pour des raisons de responsabilité, soit pour des raisons de coûts, liés notamment aux nouvelles exigences de nettoyage. 

Espérez-vous encore pouvoir inverser la tendance et rattraper votre retard ? 

Le contexte pèse lourd. Il y a encore trois semaines, le discours du gouvernement était plus positif qu’il ne l’est aujourd’hui. Le changement de tonalité est notable. C’est nécessaire pour alerter la population, et inciter chacun à la vigilance, mais c’est très mauvais pour nous. Pour schématiser, “anxiété = retrait”. On est accrochés à la courbe de l’épidémie. Quand elle descend, on monte. Et inversement. 

Quel peut- être l’impact financier pour la FFJ ?

25 % de licences en moins, cela représente un manque à gagner de 4 millions d’euros. C’est énorme. C’est autant d’argent que nous ne pourrons pas injecter dans les ligues et les comités pour financer l’appareil administratif, organiser des compétitions, payer les profs des clubs, etc. Bref, on risque d’être confrontés à des problèmes en cascade.

Propos recueillis par Stéphane Barnoin

(*)« Judo Covid-19 », 7 jours sur 7 : 01.40.52.16.52.

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