« Il faut être déterminé pour aller au bout » : le judoka d'Ambert Maxime Bonnefoy a obtenu sa ceinture noire 3e dan (Puy-de-Dôme)

Le Judo club ambertois compte dans ses rangs une « ceinture noire 3e dan ». Maxime Bonnefoy a obtenu ce titre en mars dernier après plusieurs mois de préparation. Pour Maxime, le judo, c'est avant tout une histoire de passion.

« J'aime l'état d'esprit du judo, le code moral  »

À 23 ans, le jeune homme totalise 17 années de pratique. « J'ai commencé en suivant mon copain Corade, explique-t-il. On a passé notre premier dan ensemble. Puis, il a arrêté, et moi, j'ai continué. » Si Maxime a pratiqué d'autres disciplines, le judo a toujours été pour lui le sport numéro un. « J'aime l'état d'esprit du judo, commente-t-il. Le code moral est important, et c'est quelque chose qui reste dans la vie de tous les jours. D'ailleurs, il n'y a pas de bazar sur le tatami. » 

Et en plus du code moral, le judo, c'est aussi de la persévérance : Maxime a été ceinture noire à 16 ans, en 2013, puis 1er dan à 18 ans, 2e dan à 20 ans. Aujourd'hui âgé de 23 ans, il dit avoir eu la chance de pouvoir enchaîner ces grades.

Il faut de l'assiduité, il faut en vouloir, être déterminé pour aller au bout.

« Pour le 3e dan, c'était un peu particulier, j'étais à Montluçon pour mes études et c'est là-bas que je me suis préparé avec un partenaire du même grade. » 

L'Ambertois a néanmoins toujours gardé sa licence au JCA. « Maintenant, je suis revenu sur le territoire pour travailler en alternance », explique-t-il. Car Maxime, c'est aussi une tête bien faite. Il effectue actuellement sa dernière année d'école d'ingénieur en biomasse. « Les études m'ont un peu ralenti dans ma préparation. Les ceintures, c'est un peu particulier, c'est comme un examen. »

Toujours licencié à Ambert

Pour obtenir son 3e dan, le judoka a dû passer les katas, épreuves techniques : « Il y a deux katas à passer : un au sol et l'autre de contre, debout. Ce sont des démonstrations de maîtrise de la technique ». Ensuite, sont venus les combats : « On doit en remporter 12 par ippon, contre quelqu'un du même niveau, un ceinture noire 2e dan donc. » Enfin, il y a une épreuve d'arbitrage. Pour pouvoir se présenter à ces épreuves, Maxime s'est entraîné tous les deux jours, pendant trois mois, et toujours avec le même partenaire, celui avec qui il a présenté les katas le jour J. Et tous les deux ont obtenu le fameux 3e dan.

Bien sûr, outre l'envie et la ténacité, il faut aussi des qualités physiques pour arriver à ce niveau : 

 Les capacités physiques, ça se travaille. Je fais aussi de la musculation, je vais à la piscine, j'ai toujours été sportif. Je m’entraîne une à deux fois par semaine. 

Maxime combat dans la catégorie des moins de 66 kg. « Il ne faut pas que je dépasse ce poids, explique-t-il, mais j'ai la chance de pouvoir manger à peu près ce que je veux. » Le jeune homme salue aussi le soutien de son club ambertois, son ancien professeur Alain Aouizerats et Jean, le successeur de celui-ci. « On a de la chance d'avoir Jean, souligne-t-il, d'avoir eu quelqu'un capable de prendre la suite après le départ à la retraite d'Alain. » Maxime ici avec Jean, professeur au JCA, est resté fidèle au club ambertois.

Quant à Maxime, il fait aussi sa part au JCA. Il est en effet le référent de Benjamin, judoka trisomique de 32 ans, qui est lui ceinture noire. « On veut le remettre à la compétition, explique Maxime, je le suis. » D’ailleurs, en février, Benjamin a participé au championnat Aura de Judo Sport adapté. 

De son côté, Maxime devra attendre un peu pour envisager le 4e dan qui doit être passé au moins quatre ans après le 3e. « Il y a 10 dan au total, précise le jeune homme. Et si l'âge peut gêner pour la compétition, pour acquérir des dan, ce n'est pas un problème. »