Le football français endeuillé ! Gasset s’est éteint
Une onde de choc traverse le football français ce vendredi après-midi. Jean-Louis Gasset s’est éteint aujourd’hui, à l’âge de 72 ans, quelques semaines seulement après avoir fêté son anniversaire. La voix rocailleuse et bienveillante que l’on entendait encore récemment sur Ligue 1+ s’est tue à jamais. Celui qui avait rangé sa casquette d’entraîneur au printemps dernier, après une ultime mission de sauvetage dans « son » Montpellier, laisse derrière lui un vide immense. C’est tout un écosystème qui pleure aujourd’hui un homme qui a consacré sa vie au ballon rond.
Gasset, l’enfant de la Paillade
Pour comprendre Jean-Louis Gasset, il faut regarder vers l’Hérault. Fils de Georges, co-fondateur du club, il portait l’ADN du MHSC en lui. Joueur fidèle pendant une décennie, il est devenu au fil du temps l’homme providentiel de la famille Nicollin, le pompier de service que l’on appelait quand la maison brûlait. Son dernier retour sur le banc fin 2024 pour succéder à Der Zakarian n’était pas un choix de carrière, mais un devoir familial. Il incarnait cet esprit pailladin, un mélange unique de gouaille, de fidélité absolue et d’amour du maillot.
Mais réduire Gasset à Montpellier serait une erreur. Il fut l’architecte de l’ombre des grands succès de Laurent Blanc, le tacticien précis derrière le titre de Bordeaux en 2009 et l’hégémonie du PSG. Lorsqu’il prit son envol en numéro un, notamment à Saint-Étienne (2017-2019), il prouva qu’il était un immense technicien. Dans le Forez, il a transformé une équipe moribonde en candidate à l’Europe, pratiquant un jeu léché qui a marqué Geoffroy-Guichard. Gasset, c’était la science du jeu alliée à une gestion humaine paternelle qui faisait l’unanimité chez les joueurs, de Hatem Ben Arfa à Pierre-Emerick Aubameyang.
Des adieux en pleine lumière
Sa fin de carrière fut un tourbillon émotionnel à son image. On retiendra son « sacrifice » avec la Côte d’Ivoire lors de la CAN 2023, où son départ a provoqué l’électrochoc nécessaire au sacre des Éléphants. Puis, il y a eu cette mission commando à l’OM en 2024. Arrivé à 70 ans sous les moqueries, il a quitté le Vélodrome sous les ovations après une épopée jusqu’en demi-finale de Ligue Europa. En 100 jours, il avait redonné le sourire à Marseille, prouvant que la passion n’a pas d’âge.
Aujourd’hui, le football français perd l’un de ses serviteurs les plus loyaux, un tacticien hors pair et un homme d’une grande humanité. Sa casquette vissée sur la tête et son sourire en coin manqueront aux bords des terrains comme aux plateaux télé. À sa famille, à ses proches et au Montpellier Hérault, la rédaction adresse ses plus sincères condoléances. Adieu et merci, Coach.

