L’OM prépare une conquête mondiale en secret
Depuis plusieurs semaines, un mouvement de fond se dessine à l’Olympique de Marseille. Rien de visible dans les compositions, aucun indice dans les conférences de presse, et pourtant, en coulisses, la direction marseillaise a posé les bases d’un projet bien plus vaste que la simple saison en cours. À Marseille, on parle de structuration, de vision à long terme et d’un changement d’échelle assumé, sans communication tapageuse ni promesses immédiates.
Une ambition qui dépasse le terrain
Ce que le club a enclenché n’a rien d’un coup marketing ponctuel. L’OM a officiellement lancé un cadre stratégique destiné à organiser son développement à l’international. L’objectif est clair : créer un réseau de coopérations durables avec des clubs étrangers, autour du partage de méthodes de formation, d’expertise sportive et de projets économiques communs. Une approche progressive, pensée comme une construction et non comme une prise de contrôle, qui tranche avec les modèles d’expansion plus agressifs observés ailleurs en Europe.
Pour poser la première pierre de cette stratégie, l’OM s’est appuyé sur le Gimnàstic de Tarragona, club historique du football espagnol. Ce choix n’est pas anodin. Institution centenaire, solidement ancrée dans son territoire et dotée d’infrastructures professionnelles, Tarragona offre un terrain d’expérimentation idéal. La collaboration prévoit des échanges réguliers entre staffs, un partage de méthodologies et des actions communes visant à renforcer la visibilité et la performance des deux entités.
La patte Longoria – Benatia
Ce projet s’inscrit pleinement dans la feuille de route portée par Pablo Longoria et Medhi Benatia. Depuis plusieurs mois, la direction olympienne insiste sur la nécessité de valoriser son savoir-faire, notamment en matière de formation. L’idée n’est pas de multiplier les clubs satellites, mais de diffuser une identité, une méthode et une culture de travail, capables à terme de générer des talents, des synergies sportives et de nouvelles sources de revenus.
Ce lancement s’inscrit dans la continuité d’initiatives déjà menées par le passé, notamment en Afrique, mais avec une ambition plus globale et mieux structurée. À court terme, aucun bouleversement sportif n’est attendu. À moyen et long terme, en revanche, l’OM se donne les moyens d’exister autrement que par ses seuls résultats. Une conquête silencieuse, pensée pour durer, et qui pourrait, à terme, repositionner Marseille sur l’échiquier du football mondial.

