OL : Pourquoi Abdelli ne viendra pas
Depuis plusieurs jours, le nom d’Himad Abdelli revenait avec insistance autour de l’Olympique Lyonnais. Le profil plaisait, le timing semblait idéal et l’opération paraissait presque réglée, d’autant que le joueur avait même donné son accord personnel et s’était entretenu avec l’entraîneur Paulo Fonseca. Pourtant, à l’approche du mercato hivernal, le dossier s’est figé, puis progressivement refermé. À Décines, le chantier du milieu de terrain reste une priorité absolue, mais les certitudes d’hier ont laissé place à une réalité beaucoup plus complexe.
Un dossier qui s’est enrayé en silence
À première vue, tous les voyants semblaient au vert. Abdelli, dont le contrat expire en juin 2026, arrivait dans une situation favorable. Lyon, souhaitant profiter de cette fin de contrat, envisageait une offre d’environ 1 million d’euros. Mais très vite, les discussions ont perdu en fluidité. En interne, l’OL a compris que ce transfert ne pourrait pas se conclure dans les conditions espérées. Le club rhodanien ne voulait pas d’un feuilleton interminable en plein hiver.
La raison principale est désormais claire : Angers SCO n’a jamais réellement ouvert la porte à un départ immédiat. Malgré l’offre lyonnaise, le club, actuellement une agréable surprise en 10ème place de Ligue 1, a choisi de temporiser. Les dirigeants angevins estiment le joueur à une valeur bien supérieure (environ 7 millions d’euros) et préféreraient même le voir partir libre en juin plutôt que de lâcher un élément clé pour une somme symbolique en plein milieu de saison. L’absence d’avancée concrète entre les clubs a fini par refroidir les décideurs lyonnais.
L’alternative nordique prend de l’épaisseur
Dans un contexte économique encore sous surveillance, l’Olympique Lyonnais ne voulait pas se retrouver pieds et poings liés. Si la DNCG a levé l’encadrement strict de ses indemnités de transfert, le club reste sous haute surveillance financière avec une masse salariale contrôlée. Attendre un éventuel revirement d’Angers, d’autant que le joueur est actuellement à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), aurait gelé d’autres pistes. À Lyon, le mot d’ordre est clair : sécuriser rapidement des profils, sans dépendre d’un dossier incertain.
C’est dans ce cadre qu’un autre nom a pris de l’avance : Noah Nartey, milieu de Brøndby IF. Âgé de 20 ans, international danois, il coche plusieurs critères recherchés par l’OL : polyvalence, marge de progression et disponibilité immédiate. Suivi de longue date, Nartey apparaît aujourd’hui comme une option plus maîtrisable, malgré un coût estimé autour de 8 millions d’euros.
Un virage assumé pour l’OL
Le non-transfert d’Abdelli ne relève donc pas d’un simple échec, mais d’un choix stratégique face à l’intransigeance angevine. Lyon a préféré fermer une porte devenue trop étroite pour en ouvrir une autre, plus cohérente avec son projet sous contraintes financières. Le mercato hivernal s’annonce actif, mais plus sélectif. Et dans cette nouvelle logique, Abdelli ne fera pas partie de l’équation lyonnaise.

