Metz – PSG (2-3) : Paris s’impose dans la douleur chez la lanterne rouge
On annonçait une exécution sommaire, une promenade de santé pour le champion d’Europe chez la lanterne rouge. On a eu droit à un véritable combat de tranchées. Dans un stade Saint-Symphorien plein comme un œuf et bouillant, le Paris Saint-Germain a dû puiser dans ses réserves pour faire respecter la hiérarchie face au FC Metz (2-3). Si la logique a été sauve, les Grenats de Stéphane Le Mignan ont offert une résistance héroïque, prouvant que leur place de dernier ne reflète pas la qualité de leur football, tandis que Paris, remanié et tourné vers sa finale intercontinentale, assure l’essentiel : la tête de la Ligue 1.
Ramos et les Titis lancent la machine
Pourtant, le scénario semblait limpide. Avec un onze largement remanié (Doué, Kvaratskhelia et Neves sur le banc, Chevalier sanctionné au profit de Safonov), Paris a frappé froidement. Gonçalo Ramos, titulaire et enfin efficace, ouvrait le bal de la tête sur un caviar de Lee (31e). Huit minutes plus tard, la jeunesse prenait le pouvoir : sur un service d’Ibrahim Mbaye, le jeune Quentin Ndjantou, 18 ans, inscrivait son premier but en pro (39e), devenant le 17e buteur parisien de la saison. À 0-2, l’affaire semblait pliée.
Metz se rebelle, Safonov justifie son rang
Mais ce Metz-là a du cœur. Juste avant la pause, Jessy Deminguet, profitant d’une errance de Pacho, relançait le suspense d’une frappe limpide (42e). Au retour des vestiaires, les Lorrains ont bousculé le champion. Il a fallu un Matvei Safonov décisif sur une frappe magnifique de Kouao (62e) pour éviter l’égalisation, validant ainsi le choix fort de Luis Enrique de le titulariser pour la troisième fois de suite.
Le contre assassin de Doué
Metz a laissé passer sa chance. Sur le contre suivant l’arrêt du Russe, Désiré Doué, tout juste entré, traversait le terrain pour aller crucifier le portier messin (63e). 1-3. Paris pensait avoir tué le match, gâchant même plusieurs balles de K.O. par la suite. C’était sans compter sur l’abnégation messine et le talent du Géorgien de la soirée… qui n’était pas Kvaratskhelia. Tsitaishvili, d’une lourde frappe après un une-deux avec Hein, ramenait Metz à un but (80e).
Le PSG leader dans la douleur
Les dix dernières minutes furent irrespirables, mais Paris a tenu. Les hommes de Luis Enrique, l’esprit peut-être déjà au choc contre Flamengo, prennent provisoirement les commandes de la Ligue 1 devant Lens. Metz, valeureux mais vaincu, peut s’appuyer sur ce contenu pour croire au maintien. Paris, lui, continue sa marche en avant, porté par une jeunesse audacieuse et un réalisme à toute épreuve.

