Mercato : Luis Enrique reconnaît son erreur
Depuis son arrivée à Paris, Luis Enrique s’était montré inflexible : pas question d’ajouter un profil explosif au sein d’un vestiaire qu’il voulait parfaitement contrôlé. Victor Osimhen, réputé aussi talentueux que caractériel, ne correspondait pas au type d’attaquant qu’il jugeait compatible avec son projet. Mais face à une saison dense, un calendrier étouffant et une série de blessures qui a réduit ses choix offensifs, l’entraîneur espagnol se voit contraint d’adapter sa stratégie. Le simple fait d’ouvrir la porte à l’international nigérian traduit un infléchissement majeur.
Le revirement de Luis Enrique
Si Paris s’intéresse officiellement à Osimhen, c’est aussi parce que l’animation offensive montre ses limites. Gonçalo Ramos peine à s’imposer comme le numéro neuf espéré, et le staff constate que l’effectif actuel ne suffit pas pour tenir la cadence imposée par la Ligue des Champions et le championnat. Le technicien asturien, longtemps convaincu qu’il disposait des solutions internes nécessaires, semble désormais reconnaître que son groupe n’est pas aussi complet qu’il l’imaginait. Les discussions menées depuis plusieurs mois par Luis Campos trouvent enfin un écho favorable auprès du coach.
L’autre élément qui pousse à ce revirement tient à la saison. Entre les blessures successives de Doué, Dembélé, Mendes ou encore Hakimi, Paris a souvent manqué de variété offensive. Osimhen, lui, apporterait profondeur, puissance et un profil de finisseur que l’équipe n’a pas toujours su trouver dans les moments de tension. Surtout, le Nigérian représente une garantie immédiate, contrairement à Ramos, encore irrégulier malgré des fulgurances.
Un transfert qui pourrait tout bouleverser
Mais intégrer un attaquant de ce calibre comporte des risques. Un joueur comme Osimhen ne viendrait pas pour partager le temps de jeu : sa présence rebattrait toutes les cartes dans le secteur offensif. Barcola, Dembélé, Doué ou Kvaratskhelia pourraient voir leur rôle évoluer, voire reculer dans la hiérarchie. Le FC Barcelone est également en lice, mais le PSG possède l’avantage financier. Reste désormais à savoir si cette ouverture de Luis Enrique débouchera sur un vrai changement stratégique. Une certitude : Paris n’avait plus envoyé un signal aussi clair depuis longtemps.

