Paris s’incline face au Bayern et perd Dembélé et Hakimi (1-2)
Une défaite, deux blessés majeurs, et une soirée qui tourne au cauchemar. Le Paris Saint-Germain a vécu un véritable supplice ce mardi soir, chutant pour la première fois de la saison en Ligue des Champions face à un Bayern Munich clinique et impitoyable (1-2). Mais au-delà du revers comptable, c’est la facture humaine qui glace le sang : le champion d’Europe a perdu Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi sur blessure, dont une sortie sur civière pour le Marocain après un tacle assassin.
Le cauchemar en 45 minutes
Face à un Bayern en mode rouleau compresseur (15 victoires de rang), les inquiétudes parisiennes des dernières semaines se sont confirmées. Apathique, sans agressivité, le PSG a été puni d’entrée. Luis Diaz, en renard, profitait d’une première largesse défensive pour ouvrir le score (4e). Loin de réagir, Paris subissait et perdait Ousmane Dembélé, victime d’une rechute aux ischios (25e). Puis le même Luis Diaz, profitant d’une erreur de Marquinhos, s’en allait tranquillement ajuster Chevalier pour le 0-2 (32e).
Le calvaire n’était pas terminé. Juste avant la pause, ce même Luis Diaz se rendait coupable d’un tacle d’une violence inouïe sur la cheville d’Achraf Hakimi. Un geste inconcevable qui laissait le Marocain au sol et obligeait à une sortie sur civière. Le carton rouge direct pour l’attaquant bavarois semblait une bien maigre consolation face à la perte d’un nouveau cadre parisien. À la pause, Paris était mené 0-2, mais avait surtout perdu deux de ses meilleurs joueurs.
La domination stérile, le réveil trop tardif
En supériorité numérique pour toute la seconde période, on attendait une révolte, un siège en règle du but de Manuel Neuer. Il n’en fut rien, ou si peu. Pendant près de trente minutes, le PSG a « joué à la baballe », confisquant le ballon stérilement, le faisant tourner latéralement, sans jamais trouver la faille, sans percussion, incapable de bousculer un bloc allemand pourtant réduit à dix.
Il a fallu l’entrée en jeu du jeune et indispensable João Neves, de retour de blessure, pour enfin réveiller le Parc. C’est lui qui, d’un geste acrobatique sur un service de l’autre entrant, Lee Kang-In (74e), a réduit le score et relancé un espoir fou. Le dernier quart d’heure fut parisien, mais un Manuel Neuer des grands soirs s’interposait brillamment devant Zaïre-Emery (78e), avant que Neves, encore lui, ne frôle l’égalisation de la tête à la 81e. Trop peu, trop tard.
Plus qu’une défaite, un coup dur
Le PSG s’incline donc, mais le vrai bilan est ailleurs. Comptablement, cette défaite est rattrapable. Mais la perte de Dembélé et Hakimi pour une longue durée est une nouvelle bien plus dévastatrice. Le maigre réconfort de se souvenir que l’an dernier, Paris avait aussi perdu contre le Bayern avant de tout gagner, sonne bien creux ce soir. L’infirmerie est pleine, et les doutes sont immenses.

