Pourquoi PSG panique-t-il avec son meilleur joueur ?
La victoire éclatante du Paris Saint‑Germain à Brest (0-3) semblait être le signe avant-coureur d’une belle série. Pourtant, 24 heures plus tard, le club de la capitale a pris une décision qui intrigue ses supporters : l’absence d’une figure de proue pour le déplacement à Lorient. Une mesure choc, qui ne relève pas de la panique mais d’une stratégie mûrie, à quelques jours d’un choc crucial en Ligue des champions.
Le contexte physique et stratégique
Achraf Hakimi, l’incontournable latéral marocain du PSG, a été laissé au repos pour la rencontre prévue ce mercredi contre FC Lorient. L’annonce, faite dimanche matin, intervient après un doublé flamboyant à Brest, où l’international avait endossé le brassard de capitaine. Luis Enrique choisit donc de se passer de son élément offensif sur le flanc droit. Une absence que très peu auraient anticipée compte tenu de son niveau.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Hakimi a déjà disputé 12 matches cette saison, sans jamais être remplacé. Depuis juin 2024, il totalise près de 80 rencontres toutes compétitions confondues, sans compter ses participations à la sélection marocaine (trois rencontres en septembre-octobre). Cette charge de jeu importante impose au staff parisien de faire un choix : privilégier la fraîcheur de l’individu au maintien automatique de la rotation.
Entre prévention et stratégie avant le Bayern Munich
Le calendrier parle pour lui-même : après Lorient, le PSG accueille OGC Nice (1er novembre), avant le choc attendu face à Bayern Munich (4 novembre) en Ligue des champions. Hakimi doit être au sommet de sa forme pour ces échéances. Au-delà de cela, l’international marocain se prépare à disputer la Coupe d’Afrique des Nations cet hiver, ce qui ajoute une couche supplémentaire à la nécessité de gérer son temps de jeu.
Loin d’être un acte de vulnérabilité, ce repos stratégique illustre la prise de conscience du club : mieux vaut réserver le champion que l’épuiser. Le PSG, en vraie machine de compétition, montre sa capacité à gérer ses atouts. Même s’il faut accepter de les mettre sur le banc.
Luis Enrique voit à long terme
Cette décision vise à envoyer un message fort : la gestion physique est désormais un levier de stratégie sportive. En écartant Hakimi, le PSG ne se contente pas de protéger un joueur, il préserve un pilier de son dispositif avant les échéances majeures. Pour l’adversaire, c’est un signal de sérieux. Pour le joueur, un gage de longévité. Pour le championnat, un indicateur que les grands clubs ne se contentent plus de gagner : ils gèrent.
Reste à voir comment Hakimi sera remplacé, comment cette rotation impactera le collectif parisien, et si cette stratégie portera ses fruits face à l’adversité européenne. Une chose est sûre : cette gestion intelligente change la donne. Le PSG ne court plus simplement après les victoires : il prépare ses moments clés.
FAQ – Questions fréquentes
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Pourquoi Hakimi encore titulaire à Brest puis laissé au repos ? Parce que son volume de jeu est très élevé et le calendrier le rend vulnérable.
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Qui le remplace sur le flanc droit ? Le staff devra choisir entre un latéral remplaçant ou modifier le système tactique. Warren Zaire-Emery pourrait de nouveau être utilisé dans ce rôle.
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Ce choix peut-il fragiliser l’équipe ? Oui, mais c’est assumé : le bénéfice potentiel à moyen terme (Bayern) l’emporte sur le risque immédiat et Paris a suffisamment d’atouts pour suppléer un titulaire, qui plus est face à une équipe de moyen standing comme Lorient.
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Est-ce une première pour le PSG ? Non, mais elle marque un passage à une gestion plus sophistiquée des talents.

