L’affaire Rabiot pourrait compromettre les futures convocations
L’affaire secoue Clairefontaine. Quelques jours après la blessure d’Adrien Rabiot, l’AC Milan a exprimé sa colère face à ce qu’il considère comme une gestion médicale « légère » du staff des Bleus. Le milieu français, victime d’une lésion du mollet gauche, manquera plusieurs semaines de compétition. Et en Lombardie, on n’hésite plus à parler d’un cas emblématique des tensions grandissantes entre clubs et sélections, au point que sa présence lors du prochain rassemblement pourrait être remise en cause.
Un diagnostic sous-estimé qui irrite Milan
Tout est parti d’un simple « coup », selon Didier Deschamps avant le déplacement en Islande. Mais à son retour à Milan, les examens ont révélé une lésion du muscle soléaire, bien plus sérieuse. Le club rossonero reproche au staff français d’avoir effectué des tests « basiques » et « incomplets » à Clairefontaine. « Comment pouvait-il être sur le banc contre l’Islande s’il avait une lésion ? », interroge une source interne citée par La Gazzetta dello Sport. La découverte tardive de la blessure prive Milan de son milieu pour au moins un mois, un coup dur avant des échéances majeures.
Ce n’est pas la première fois que la Fédération française est accusée de négligence médicale. Le PSG s’était déjà insurgé en septembre contre la gestion d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué, évoquant « une absence totale de coordination ». Même constat pour Mike Maignan et Bradley Barcola lors de précédents rassemblements. À Milan, on parle désormais d’un « problème systémique » dans la communication entre les staffs nationaux et les clubs. Une défiance qui pourrait pousser les dirigeants à limiter les départs en sélection.
Rabiot au cœur d’une guerre d’influence
Selon ce qui se dit de l’autre côté des Alpes, le club lombard envisage de retenir Rabiot lors du prochain rassemblement de novembre, en invoquant la réglementation médicale de la FIFA. Officiellement, Milan veut protéger son joueur avant le derby contre l’Inter prévu le 23 novembre. Officieusement, la direction juge « incompréhensible » de risquer une rechute pour un joueur clé revenu blessé d’un stage international. Si le bras de fer se confirme, Deschamps pourrait devoir composer sans l’un de ses cadres.es conséquences pour la suite
À 30 ans, Rabiot se retrouve malgré lui au centre d’un conflit qui dépasse son cas personnel. Sa blessure relance le débat éternel entre la responsabilité des clubs et celle des sélections. Mais au-delà des querelles institutionnelles, cette tension pourrait bien coûter au milieu son prochain appel en Bleu. Dans un contexte où Deschamps privilégie la fiabilité physique, la prudence pourrait l’emporter. Et pour Rabiot, cette blessure risque de laisser une trace bien plus profonde que prévu.