Salaire, mérite… Les vérités cash de Campos sur Donnarumma
Le départ de Gianluigi Donnarumma du Paris Saint-Germain cet été a suscité de nombreuses interrogations. S’agissait-il d’un choix purement sportif de Luis Enrique, désireux d’un gardien plus à l’aise au pied ? Ou les raisons étaient-elles plus profondes ? Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC ce lundi, le conseiller sportif Luis Campos a mis fin aux spéculations. Et sa version des faits, livrée sans détour, sonne comme un véritable règlement de comptes avec son ancien gardien, révélant une divergence avant tout financière et philosophique.
Une question de salaire… et de « mérite » ?
Avec une franchise qui peut paraître brutale, Luis Campos a directement lié le départ de l’international italien à ses prétentions salariales, jugées incompatibles avec la nouvelle politique du club. « Quand il demande un salaire au niveau du PSG d’avant, pas du PSG actuel… » a lancé le dirigeant portugais. Il a ensuite détaillé la nouvelle doctrine parisienne : « Notre politique est très liée au mérite, tu gagnes plus quand tu le mérites. » Une phrase qui laisse entendre, en filigrane, que Donnarumma ne « méritait » plus un salaire de superstar aux yeux de la direction.
Des propos qui manquent de classe ?
Cette sortie médiatique, si elle a le mérite de la clarté, interroge sur la forme. Critiquer ainsi publiquement les exigences financières d’un joueur qui vient de quitter le club n’est pas forcément d’une grande élégance. Pour certains observateurs, ces propos s’apparentent à une manière de « se payer » le joueur dans son dos, et de justifier a posteriori une décision qui était peut-être plus complexe. Campos révèle ainsi que le départ était moins un choix sportif, comme Luis Enrique avait pu le laisser entendre, qu’une décision économique et disciplinaire.
Le cas Donnarumma, symbole de la nouvelle doctrine du PSG
Au-delà de la personne de Donnarumma, ses déclarations sont surtout un manifeste de la nouvelle politique du PSG. Campos l’a martelé : « La star, c’est le club, c’est tout le groupe. » Le départ du gardien italien n’est que la première application concrète de cette ligne de conduite. Le message est envoyé à tout le vestiaire et au mercato : aucun joueur, quel que soit son statut, ne pourra plus dicter ses conditions. « Ce n’est pas ton passé qui va faire de toi un titulaire au PSG« , a prévenu Campos.
Un message fort pour l’avenir
En conclusion, en livrant sa version du départ de « Gigio », Luis Campos a fait d’une pierre deux coups. Il a justifié une décision majeure du mercato tout en envoyant un avertissement sans frais à l’ensemble du monde du football. La charge est peut-être peu classe, mais elle est efficace. Elle confirme que le PSG a bel et bien tourné la page de l’ère « bling-bling » pour entrer dans une nouvelle ère où l’institution et le mérite priment sur tout le reste. Les joueurs sont prévenus.