« Le Mbappé de 2018 » : comment le Français a conquis la presse espagnole
Il y avait les promesses, les attentes, et puis il y a la réalité du terrain. Et celle-ci est sans appel. Ce samedi soir, sur la pelouse toujours hostile d’Anoeta, Kylian Mbappé a livré une partition de maître. Un but, une passe décisive, une activité de tous les instants… Il a porté à lui seul un Real Madrid réduit à dix pendant une heure, offrant la victoire à son équipe au forceps (2-1). Une prestation XXL qui a mis fin au débat : la presse espagnole, dans son ensemble, est tombée sous le charme.
« Une bombe atomique », « le Mbappé de 2018 »
Les superlatifs ont plu. Pour le quotidien Marca, c’est simple : Mbappé « gouverne le championnat ». Le journal madrilène parle d’une « présentation imposante », d’un joueur qui est dans le « prime » de sa carrière depuis son arrivée au Bernabéu. Son concurrent, AS, va encore plus loin, le qualifiant de « bombe atomique avec des crampons » et de « joueur démolisseur ». « Je vois le Mbappé de 2018 », s’enflamme même un de ses journalistes (Tomas Roncero).
Même en Catalogne, on est forcé de s’incliner. Mundo Deportivo salue un « joueur engagé », qui évolue à « un niveau supérieur » à celui de la saison passée. Fini le joueur parfois individualiste, place à un leader qui se sacrifie pour le collectif, comme en témoignent ses « 100 minutes d’engagement » malgré l’infériorité numérique.
Plus qu’un buteur, un leader
C’est peut-être là que se situe la plus grande évolution. Au-delà des statistiques, c’est le caractère de Mbappé qui impressionne l’Espagne. Sa capacité à prendre le jeu à son compte quand son équipe souffre, à répondre au défi physique, à être décisif dans les moments clés… Il n’est plus seulement un attaquant de classe mondiale, il est devenu le patron incontesté du Real Madrid.
Après des années de feuilletons et de rumeurs, Kylian Mbappé est enfin là où il voulait être. Et il le prouve à chaque sortie. Les doutes sur son adaptation sont balayés, les critiques se sont tues. Aujourd’hui, toute l’Espagne s’accorde à le dire : il est bien le digne héritier des plus grandes légendes passées par la Maison Blanche.