Le tacle assassin de Salah sur son ancien coach, Jürgen Klopp

L’histoire était belle. Un entraîneur charismatique, Jürgen Klopp, qui prend un ailier talentueux mais inconstant, Mohamed Salah, et en fait l’un des attaquants les plus redoutables de la planète. Sept ans de collaboration, une Ligue des Champions, une Premier League… leur duo a porté Liverpool au sommet. Alors, quand on demande à l’Égyptien de nommer le meilleur entraîneur qu’il a connu, on s’attend logiquement à une réponse évidente. Mais le football n’est pas toujours une science exacte. Et encore moins un monde de sentiments.

Spalletti, pas Klopp

La réponse de Salah, dans une interview à France Football, a de quoi surprendre. Voire choquer. « Le meilleur coach que j’ai eu ? Spalletti. » Luciano Spalletti, son entraîneur à l’AS Rome. Pas un mot pour Jürgen Klopp. Un silence assourdissant. Un oubli qui ressemble à un tacle par derrière. C’est l’homme qui l’a fait passer de bon joueur à légende vivante d’Anfield qu’il choisit d’ignorer. On a connu des hommages plus appuyés.

Comment expliquer une telle prise de position ? Est-ce la conséquence des frictions apparues entre les deux hommes lors de la dernière saison de Klopp à Liverpool ? On se souvient de leur altercation visible sur le bord du terrain. Salah, souvent décrit comme un joueur à l’ego bien placé, n’aurait-il pas digéré d’être parfois mis sur le banc ? Cette déclaration ressemble en tout cas à un règlement de comptes à froid.

La reconnaissance n’est pas de ce monde

Peu importe la raison, le constat est brutal. La reconnaissance est une denrée rare dans le football. Salah le prouve une nouvelle fois. On peut imaginer la réaction de Jürgen Klopp, aujourd’hui retiré des bancs pour profiter de sa famille. Une telle déclaration, venant d’un joueur qu’il a tant couvé et fait progresser, doit avoir un goût amer. Presque celui d’une trahison.

Cette sortie médiatique ne changera rien à l’histoire, mais elle en dit long sur les relations humaines dans le sport de haut niveau. Une fois que la page est tournée, les souvenirs s’estompent et les rancœurs, elles, restent. Mohamed Salah a peut-être gagné la Ligue des Champions avec Klopp, mais c’est visiblement avec Spalletti qu’il a le plus appris. Ou du moins, c’est ce qu’il a envie de faire croire aujourd’hui.