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Comme Aubameyang, ils sont revenus à l’OM… pour quel bilan ?

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L’Olympique de Marseille s’apprête à faire revenir Pierre-Emerick Aubameyang, seulement un an après son départ. Un come-back express qui interroge autant qu’il fascine. Le club phocéen n’en est pas à son coup d’essai : faire revenir d’anciens joueurs est presque une tradition. Ces retours oscillent entre coups de génie sportifs et erreurs de casting coûteuses.

Ce que l’on célèbre dans l’instant – le romantisme d’un retour au bercail – mérite pourtant d’être mis à l’épreuve des faits. Car derrière chaque signature se cache une stratégie, des attentes, et parfois des désillusions. L’histoire marseillaise regorge de ces secondes chances, certaines transformées en or, d’autres en regrets durables.

Quand les retrouvailles donnent des résultats

Certains retours ont redoré le blason marseillais. Steve Mandanda, revenu en 2017 après une pige ratée à Crystal Palace, a retrouvé son statut de capitaine, disputé 172 matchs supplémentaires, et conduit l’OM en finale de Ligue Europa. Florian Thauvin a lui aussi justifié son rachat après l’échec Newcastle : 71 buts, un rôle clé au sein de l’équipe et une vraie plus-value.

Plus ambivalent, le retour de Payet, racheté pour 30 M€, a été statistiquement solide mais émotionnellement décevant. Il n’a pas su incarner le leadership attendu dans les moments clés. Ces exemples montrent que la réussite dépend rarement du seul talent brut, mais plutôt d’un alignement entre motivation individuelle, projet collectif et contexte institutionnel.

OM et ses revenants : Aubameyang s’inscrira-t-il dans la bonne lignée ?

Des retours plus discrets… voire oubliés

Tous les come-backs ne sont pas aussi éclatants. Rod Fanni, rappelé en 2016 dans une période de transition, n’a eu qu’un rôle de second plan. Plus loin dans le temps, Franck Sauzée ou Josip Skoblar illustrent d’autres logiques. Le premier, revenu dans une équipe solide en 1993, a été un cadre du sacre européen. Le second, réintégré après un prêt, est devenu un mythe.

Le facteur clé ici ? La stabilité du club au moment du retour. L’OM en crise tend à broyer ses revenants ; l’OM conquérant leur offre un terrain fertile. En clair, le passé glorieux ne protège pas d’un retour raté. La mémoire collective marseillaise retient surtout les succès, occultant les échecs qui parsèment cette politique du retour.

Une logique économique pas toujours payante

Au-delà de l’aspect sportif, ces retours obéissent souvent à une logique financière. Récupérer un joueur déjà formé au club, connaissant l’environnement et les attentes, peut sembler moins risqué qu’un pari sur l’inconnu. Mais cette approche a ses limites. Les salaires ont grimpé, les exigences aussi, et le joueur qui revient n’est plus tout à fait le même.

L’exemple de Dimitri Payet illustre cette ambiguïté. Techniquement irréprochable, il n’a jamais retrouvé l’aura de son premier passage. Trop d’attentes ou simplement un football qui avait évolué ? Cette dimension économique pèse lourd dans les choix, parfois au détriment du projet sportif pur.

Aubameyang, entre opportunité et risque calculé

À 36 ans, Aubameyang s’apprête à boucler une boucle. Auteur de 19 buts en 2023-24, il n’a pas démérité sportivement, mais son départ avait laissé des traces, entre tensions en interne et questions d’attitude. Le faire revenir si vite peut s’interpréter comme un manque d’idées du board… ou comme un pari assumé, sur fond de réconciliation.

Tout dépendra du rôle qu’on lui attribue : leader de vestiaire ou joker offensif ? Et surtout, dans quel OM débarque-t-il ? Un club stabilisé ou parti pour une nouvelle mutation profonde ? L’histoire marseillaise des retours nous enseigne une chose : seul le contexte détermine si ces retrouvailles tourneront au conte de fées ou au mauvais remake.

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