L’incompréhensible erreur de calcul de Benatia qui met le feu à l’OM
La déflagration a été aussi violente que prévisible. Les mots de Serge Aurier, « Je préfère ne pas manger que de signer à l’OM », résonnent comme une humiliation pour le club phocéen. Mais au-delà de la provocation attendue de l’ancien Parisien, cette sortie médiatique tonitruante est surtout le symptôme d’une erreur bien plus profonde. Elle met en lumière un faux pas majeur et surprenant de la direction sportive marseillaise. Car avant de s’indigner de la réponse, une question bien plus troublante se pose : comment l’OM, et son conseiller sportif Mehdi Benatia, pourtant aguerri aux arcanes du mercato, ont-ils pu s’exposer à un tel retour de flamme ?
Un pari audacieux, un risque mal mesuré
L’initiative, signée Mehdi Benatia, semble s’inscrire dans une logique d’audace, peut-être portée par des réussites passées comme le pari Adrien Rabiot. Fort de ses succès, le conseiller sportif a-t-il cru pouvoir réitérer l’exploit avec un profil encore plus clivant ? C’était oublier le caractère inflammable de Serge Aurier et son attachement bien plus démonstratif au PSG. En pensant pouvoir séduire un tel joueur, la direction a fait preuve d’un excès de confiance, sous-estimant totalement la probabilité d’un refus cinglant et public qui allait inévitablement se retourner contre elle.
La « leçon de loyauté », conséquence d’une approche hasardeuse
La réponse de l’Ivoirien n’est donc que la conséquence logique de cette démarche. En lui tendant le bâton pour se faire battre, l’OM lui a offert sur un plateau l’occasion de briller auprès des supporters parisiens. Sa « leçon de loyauté » est d’autant plus ironique de la part d’un joueur qui, en 2016, n’avait pas hésité à insulter son propre coach au PSG, Laurent Blanc. Mais l’OM aurait dû anticiper qu’Aurier n’aurait aucun scrupule à utiliser cette perche pour faire le buzz, quitte à être dans la démesure.
Le vrai séisme est à Marseille, Benatia ciblé
Car le véritable séisme n’est pas tant la provocation d’Aurier, mais bien ses répercussions internes à Marseille. Sur les réseaux sociaux, ce n’est pas (seulement) le nom de l’Ivoirien qui est conspué, mais bien celui de Mehdi Benatia. Les supporters marseillais reprochent à leur direction cette tentative qu’ils jugent déconnectée de l’ADN du club. Cet échec public fragilise le conseiller sportif, dont la crédibilité est écornée par une initiative qui met en lumière un fossé entre sa stratégie et les attentes de sa base.
Une erreur qui coûte cher et qui rappelle les règles de l’OM
Au final, ce fiasco Aurier laisse des traces et agit comme un avertissement. Il démontre que dans un club aussi passionnel que l’OM, la connaissance des codes et de la psychologie locale est un prérequis non négociable, même pour un dirigeant établi. Pour Mehdi Benatia, cette affaire est une tache sur un bilan jusqu’ici solide et le place sous une pression renouvelée. C’est un cas d’école sur la manière dont un pari mal calculé, même partant d’une intention sportive, peut rapidement se transformer en une crise de confiance.