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Platini fête ses 70 ans et balance sur la FIFA

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À l’heure de souffler ses 70 bougies, Michel Platini a choisi de parler vrai. Dans un entretien accordé au quotidien italien La Stampa, l’ancien numéro 10 des Bleus et de la Juventus revient sans fard sur son procès lié à la FIFA, un épisode qu’il n’a toujours pas digéré. Acquitté par la justice suisse après des années d’acharnement, Platini conserve une amertume intacte : « J’en suis sorti blanchi, mais mes ennemis ont tout de même gagné. Ils m’ont volé dix ans de vie. » Derrière le sourire du champion, la blessure reste vive. L’ancien meneur de jeu ne cache pas sa rancœur : ce n’est pas l’argent qui comptait, mais le temps qu’on lui a ôté, la mise à l’écart calculée pour l’empêcher d’accéder à la présidence de la FIFA. À ses yeux, ce chapitre reste un immense gâchis.

Platini se veut néanmoins apaisé, sans chercher de revanche. Il rappelle que ses proches n’ont jamais douté de son innocence. « Personne chez moi n’a cru que j’étais responsable de quelque chose. » Il considère désormais avoir tourné la page et ne vise plus aucune responsabilité dans le football : « Je suis trop vieux pour briguer de nouveaux rôles. » Mais, alors que son nom résonne encore dans le monde entier, la page FIFA reste écrite à l’encre amère. Le soulagement de l’acquittement n’efface pas le sentiment d’une injustice orchestrée, ni la certitude d’avoir été sacrifié sur l’autel des jeux de pouvoir.

Platini n’a rien oublié de l’affaire FIFA

Au fil de l’entretien, Platini laisse aussi parler sa nostalgie. Il évoque la Juventus, club qui l’a « fait grandir », et à qui il a offert l’un de ses Ballons d’Or en signe de gratitude envers Gianni Agnelli. Il se souvient avec émotion de ses amis disparus, Paolo Rossi et Gaetano Scirea, et des figures mythiques de la Vieille Dame, Boniperti et Trapattoni. Impossible, selon lui, de résumer cinq années turinoises à un seul souvenir tant les moments de bonheur se mêlent à la tragédie du Heysel : « Il est difficile de parler d’une page aussi douloureuse, en pensant à tous ces supporters qui ne sont jamais rentrés chez eux. »

Platini, entre nostalgie et confessions

Platini confie aussi sa tristesse face à la modernité du football. Selon lui, la décision Bosman a « tué la philosophie » du jeu : « Aujourd’hui, il faut de l’argent pour gagner, comme le prouvent les parcours du PSG ou de Manchester City. » Il se souvient de la simplicité de son époque, du sentiment d’appartenir à une grande famille, loin des enjeux purement financiers.

À 70 ans, Michel Platini se livre sans fard : le champion n’a pas perdu de sa lucidité, ni de sa capacité à dénoncer ce qui ne tourne pas rond. Mais il avance, fidèle à sa vision du football, reconnaissant envers ceux qui l’ont aidé à devenir une légende. Si la justice lui a rendu son honneur, la passion et la franchise sont, elles, intactes.

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