Débuts timides de Cherki avec Manchester City
Rayan Cherki n’a pas tardé à faire parler de lui. Pour ses premiers pas avec Manchester City, le jeune international français a été titularisé par Pep Guardiola face au Wydad Casablanca (2-0), en ouverture du Mondial des clubs. Une surprise ? Pas tant que ça. Le technicien catalan souhaitait offrir du rythme à sa recrue et tester ses automatismes. Dès la deuxième minute, l’ancien Lyonnais provoquait côté droit avant que son centre ne débouche, après cafouillage, sur le but de Foden. Un début rêvé… sur le papier.
Cherki, des éclairs techniques mais un manque de constance
Roulette-talon, décalages, centres en retrait : Cherki a voulu marquer les esprits. Il a souvent cherché Foden (37e) et Doku (45e), alternant jeu court et prises d’initiatives plus audacieuses. Mais tout n’a pas été parfait. Une perte de balle dangereuse à la 13e a failli coûter cher à son équipe, tandis que d’autres choix en transition ont manqué de lucidité. Dans l’ensemble, ses statistiques restent encourageantes (89 % de passes réussies, 4 dribbles sur 5) mais ne compensent pas encore une irrégularité manifeste dans la zone décisive.
À la 59e minute, Pep Guardiola décidait de le remplacer par Haaland. Plus qu’un simple changement, ce fut un message : le coach catalan veut ménager son jeune joueur. City menait déjà 2-0, et Cherki avait montré de l’envie. Pas de quoi brûler les étapes. Guardiola semble conscient que l’intégration du numéro 29 prendra du temps, et qu’il faudra encadrer ses fulgurances. Lui donner les clés trop tôt serait un pari risqué, tant la marge de progression reste grande.
City sérieux, Wydad limité
Au-delà du cas Cherki, Manchester City a géré sa rencontre avec autorité. Foden et Doku, buteurs, ont confirmé leur forme étincelante. En face, le Wydad a tenté de répondre mais a cruellement manqué de réalisme. Ederson a dû s’interposer à plusieurs reprises, notamment après une perte de balle de Cherki, mais l’écart technique entre les deux équipes s’est creusé au fil des minutes. Avec cette victoire, les Citizens affronteront Al-Ain lundi prochain avec une sérénité intacte.
Le cas Cherki, lui, reste une affaire à suivre. Son talent est là, indéniable, mais son positionnement hybride et ses choix en transition doivent encore être peaufinés. Pour s’imposer à City, il lui faudra davantage de constance, et surtout une meilleure gestion des temps faibles. Guardiola, fidèle à sa méthode, prendra son temps. Les premiers pas sont faits. Reste à bâtir sur cette base pour exister au sein de l’orchestre mancunien.

