Franck Ribéry a contrarié la direction du Bayern !
Il en faut parfois peu pour semer le doute. Lorsqu’un joueur aussi emblématique que Franck Ribéry prend publiquement la parole, chaque mot pèse. Et lorsqu’il s’agit d’un commentaire à la veille d’une grande compétition internationale, cela peut même faire grincer des dents. Ces derniers jours, une déclaration anodine en apparence a pourtant provoqué une certaine gêne au sein du Bayern Munich.
Sur le site officiel de la FIFA, l’ancien numéro 7 bavarois a désigné son grand favori pour le Mondial des clubs… et ce n’est pas le Bayern. Ribéry a affiché sa passion pour Boca Juniors : « Je suis un grand fan, je les adore vraiment », a-t-il confié, ajoutant qu’il rêvait un jour de découvrir l’ambiance de la Bombonera. En quelques mots, il a balayé toute forme de neutralité en affirmant croire au sacre du club argentin. Une sortie médiatique que peu ont comprise du côté de Säbener Straße.
Les propos de l’ancien international triclore sont bien remontés jusqu’aux étages supérieurs du club munichois. Même si les actuels décideurs ne l’ont pas cotoyé, le ton et le timing n’ont pas été du goût de certains. En pleine phase de préparation pour un tournoi crucial, entendre une légende du club affirmer sa préférence pour un concurrent direct a été perçu comme une maladresse. Voire un manque de loyauté. Le Bayern affrontera justement Boca lors de la deuxième journée du groupe C.
Quand Ribéry zappe le Bayern pour Boca Juniors
Ce n’est pas la première fois qu’un ancien joueur emblématique du Bayern se montre critique ou distant vis-à-vis de son ancien club. Ribéry, tout en affirmant son affection éternelle pour Munich, a tenu un discours prudent, insistant sur la difficulté du tournoi. « Il faut rester concentré à 100 % », a-t-il prévenu, avant de s’en remettre « aux émotions » pour guider son ressenti. Une pirouette qui n’a pas suffi à calmer la perception de favoritisme.
Il faut dire que la FIFA mise gros sur cette édition élargie de la Coupe du monde des clubs, avec un format inédit et un engouement encore fragile. Dans ce contexte, chaque figure populaire a un rôle à jouer pour vendre le produit. Alors, si Ribéry a désigné Boca comme favori, est-ce vraiment par simple passion ? Ou s’agit-il aussi d’un storytelling utile, presque stratégique, pour capter un public sud-américain bien plus enthousiaste ? La direction du Bayern, elle, n’a guère apprécié l’épisode. Mais qu’importe : la légende Ribéry reste libre… quitte à déranger.