PSG : Poissy officialise sa candidature pour accueillir le nouveau stade
La Mairie de Paris refuse toujours de céder le Parc des Princes au PSG. Ainsi, c’est la piste du nouveau stade qui devrait aboutir et le club de la capitale doit présenter prochainement ses sites favoris. Dans ce contexte, Poissy, après avoir accueilli le nouveau centre d’entraînement, officialise sa candidature pour le nouveau stade. Dans les colonnes du Parisien, le président (DVD) du conseil départemental, Pierre Bédier, a accordé un entretien.
Pourquoi avoir mis autant de temps à officialiser la candidature de Poissy ?
« Prendre la parole avant la finale et avant ce qui, alors, pouvait être la victoire du PSG en Ligue des champions, était absurde. Il fallait d’abord que le club atteigne son objectif sportif. Mais il est désormais temps de dire officiellement que oui, le département des Yvelines souhaite que Poissy accueille le grand stade du Paris-Saint-Germain, sur le site de Stellantis ».
Le lien entre le PSG, Stellantis et les élus locaux ?
« Nous les avons présentés l’un à l’autre, car c’est un projet qui est bon pour le PSG, bon pour Stellantis, bon pour le territoire. Il peut y avoir une compatibilité entre une ambition sportive et économique d’une part et un projet industriel d’autre part. Pour Stellantis, la solution consiste à compacter son site pour assurer son avenir et celui de ses 2 000 salariés. Mais aussi à tirer des revenus de la vente de terrains pour investir et améliorer l’outil industriel à Poissy, outil que nous souhaitons maintenir ».
Poissy, le choix le plus simple ?
« Avec une activité sportive, les exigences techniques concernant la pollution et le risque inondation ne sont pas les mêmes que pour un ensemble immobilier. C’est nettement plus simple. Le département peut aussi venir en accompagnement si nécessaire, s’il y a des problèmes d’infrastructure routière, des études… Nous avons même du foncier si besoin ».
Une vrai opportunité économique
« Construire un stade, c’est déjà énormément d’emplois. À cela s’ajouteraient la restauration, le tourisme… Le PSG vend du rêve et oui, le rêve prend une place désormais importante dans l’économie. Le centre d’entraînement (inauguré fin 2024) a déjà eu un impact considérable sur l’attractivité de Poissy et des communes environnantes ».
Le lien avec les dirigeants qataris
« On a commencé à travailler avec le PSG dès 2014 pour le centre d’entraînement. On a appris leur fonctionnement, leur professionnalisme, leur vision à long terme. Ils ont eu cette vision pour le centre d’entraînement. Et tel qu’ils l’ont voulu à Poissy, cela les a amenés au résultat que l’on connaît. C’est un partenaire extraordinaire ».
Poissy trop loin, comment convaincre les supporters du PSG ?
« Le Parc, c’est le Paris d’une certaine nostalgie, ce que je comprends. C’est un déchirement, mais un déchirement nécessaire pour grandir. Je ne doute pas que les supporters, avec un pincement au cœur, vont comprendre que le grand PSG a besoin d’un grand stade dans le Grand Paris. On change de dimensions. On parle de près de 90 000 places. C’est supérieur au Real Madrid, proche du futur stade de Barcelone. Ce peut être un totem prodigieux ».
Comment s’y rendre en train ? Une fois à la gare, comment aller au stade ?
« Les supporters, qu’ils soient de Saint-Germain ou de l’Est parisien, ne mettraient pas plus de temps qu’ils n’en mettent actuellement pour se rendre au Parc des Princes. Il y a le RER A, bientôt le Tram 13 et le RER E, qui sera la ligne la plus connectée du réseau. À Île-de-France Mobilités (l’autorité en charge des transports dans la région), aussi, de prendre des dispositions particulières […] Dans les grands stades européens, il y a souvent quelques minutes à pied. Ça fluidifie les flux. C’est le cas aujourd’hui au Parc des Princes, au Stade de France …« .
Rachida Dati a réaffirmé son envie de garder le PSG au Parc des Princes, que lui répondez-vous ?
« Si j’étais Rachida Dati, je ne dirais pas autre chose. C’est légitime. Elle est remontée contre Anne Hidalgo parce qu’elle a le sentiment que cette dernière n’a pas été à la hauteur. Ma conviction est que ce n’est plus seulement l’intérêt de Paris, c’est celui du club. Le Parc des Princes est le lieu des exploits passés. Il ne faut pas les oublier, mais il faut un grand stade pour de grands exploits futurs ».