Monaco au paradis, Lyon dans le brouillard
La dernière ligne droite ne pardonne rien. Ce samedi, dans un stade Louis-II plein à craquer de tension et d’enjeux, Monaco a fait le boulot. Deux buts, pas un de plus, mais un monde de différence avec un OL qui s’est sabordé dans les grandes largeurs. Avec ce succès limpide (2-0), les hommes d’Adi Hütter valident leur qualification pour la Ligue des Champions. Pour Lyon, la messe est presque dite : il faudra un miracle pour arracher une place européenne, même la plus modeste.
Lyon pousse… et finit par rompre
Il y avait pourtant l’espoir. L’envie. Et quelques intentions. Lyon a démarré avec ambition, porté par la nécessité de l’emporter pour continuer à rêver. Tactiquement, Fonseca avait opté pour un 4-3-3 classique avec Lacazette en pointe, mais ce choix n’a pas pesé. Clinton Mata, blessé dès la 22e, a fragilisé un collectif déjà sur le fil. Tessmann a bien tenté d’éclairer l’entrejeu avec deux frappes lointaines, mais trop imprécises. Il manquait quelque chose. Ou plutôt, il manquait tout.
Minamino et Zakaria, le coup de grâce
C’est à l’usure que Monaco a fait plier son rival. Sans paniquer, sans précipitation. À la 72e, Minamino a profité d’un marquage fantomatique pour ajuster Lopes d’une frappe croisée du gauche. L’instant charnière. Moins de six minutes plus tard, Denis Zakaria s’élevait dans les airs pour prolonger victorieusement un coup franc de Lamine Camara. L’affaire était classée, et l’OL ne s’en est jamais relevé.
Une fin de saison sans révolte pour l’OL
Aucune réaction. Aucun sursaut. Rien. Lyon s’est éteint après le 2-0 comme un feu sans oxygène. Et cette inertie collective dit tout de la fin de cycle qui se dessine. Le rêve de Ligue des Champions s’est évaporé, celui de l’Europa League semble inaccessible, et même la Conférence League paraît incertaine. La frustration de l’élimination en quart contre Manchester a laissé des traces. Le groupe ne répond plus, et la dynamique est brisée.
Monaco s’offre l’Europe, Lyon entre dans le brouillard
Monaco, lui, peut souffler. Une saison de constance, des coups d’éclat et un collectif bien huilé qui trouve enfin sa récompense. Adi Hütter a su canaliser les forces de son groupe pour décrocher le strapontin européen. À Lyon, en revanche, c’est l’incertitude totale. La DNCG attend, les finances inquiètent, et Textor devra manœuvrer serré pour éviter un été catastrophique. À défaut de feu d’artifice, l’OL termine l’année dans l’ombre.