L’OL fait chuter Bucarest et prend une belle option
Au cœur d’une semaine marquée par le coup de sang de son entraîneur Paulo Fonseca, l’Olympique Lyonnais retrouvait la réalité du terrain avec un déplacement au bout de l’Europe pour défier le FCSB, historiquement connu sous le nom de Steaua Bucarest. Un adversaire à ne pas sous-estimer pour les Gones. Parce que le club le plus titré de Roumaniea les atouts et l’expérience continente pour proposer une opposition coriace.
Dans la tourmente après son coup de sang contre Brest dimanche (2-1), Paulo Fonseca avait une réponse à donner dans ses choix et sa compo. Le technicien portugais avait décidé de s’appuyer sur Georges Mikautdaze à la pointe de l’attaque, soutenu notamment par deux hommes en grande forme, Corentin Tolisso et Rayan Cherki.
Perri exceptionnel, Fofana décisif
Après une phase de Ligue satisfaisante et conclue par une place dans le top 8, les Lyonnais ont été imparfaits, mais ils ont montré du courage et du caractère dans l’ambiance hostile de l’Arena Nationala. Le premier acte a été intense, disputé, et les Gones ont eu quelques sueurs froides face aux assauts des joueurs roumains, Perri se montrant impeccable pour garder sa cage inviolée dans ce premier acte (19e, 21e).
Il le fallait, car ce sont bien les Lyonnais qui ont déverrouillé la rencontre à la demi-heure de jeu grâce à Tagliafico, auteur d’un coup de casque parfait à la réception d’un centre de Mikautadze (0-1, 30e). Le temps s’est alors arrêté et l’adrénaline d’un match de foot a laissé place à un moment d’une grande humanité, lorsque le buteur et ses coéquipiers se sont jetés dans les bras de leur entraîneur, dont les yeux humides et l’explosion de joie traduisaient à la fois un état de stress latent et une profonde émotion.
Mais il a fallu repartir au combat, parce que cette équipe de Bucarest avait du répondant, confirmant que ces contrées oubliées à l’autre bout du continent abritent des grands clubs qui ne meurent jamais. Le second acte a d’abord été asphyxiant pour l’OL, rejoint presque logiquement sur un but de Baluta après une perte de balle de Mikautadze (1-1, 68e). Mais le mérite des Lyonnais aura été d’y croire jusqu’au bout, avec l’autorité qui sied aux têtes de série dont ils font désormais partie. Poussés dans leurs retranchements, les hommes de Fonseca ont résisté, reculé, parfois plié, sans craquer.
Et pour parachever ce bon début de soirée, ils sont surtout parvenus à doucher définitivement les Roumains avec le percutant Fofana. Profitant à chaque fois d’un travail précieux de Cherki, le jeune Belge a déclenché deux frappes rasantes à quatre minutes d’intervalle pour sceller le succès de l’OL (1-2, 86e ; 1-3, 90e). Entre-temps, Perri avait encore fait le show en détournant une tête de Dawa (89e). L’affaire était réglée. L’OL prend une option pour les quarts de finale et s’achète un peu de tranquillité.
Après les tensions qui ont marqué le club ces derniers jours, la tourmente, la sanction, l’asphyxie d’une sanction qui privera le technicien d’une partie de son influence auprès de son vestiaire : ce soir il a retrouvé de l’air, l’affection de ses joueurs venus célébrer avec lui leurs buts, et l’émotion, qu’il a exprimé devant le banc dont il sera privé.