Revue de presse PSG : Vitinha, injouable, Luis Enrique…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 13 février 2025. Vitinha, le profil idéal pour le PSG de Luis Enrique, un PSG qui devient injouable, Guy Lacombe admiratif du travail de Luis Enrique…
Dans son édition du jour, L’Equipe évoque Vitinha, qui a encore rayonné lors de la victoire du PSG contre Brest mardi soir (0-3) en barrage aller de la Ligue des champions. « Omniprésent, sans cesse en alerte, il a pesé lourd tant pour étouffer les Bretons que pour alimenter les flèches de son équipe. » Installé en sentinelle, il y a un peu plus d’un an, le Portugais de 24 ans réunit en tout cas les qualités prisées par son coach. Technique, mouvement permanent, fiabilité, gestion du tempo : le jeu de position du PSG s’appuie sur sa science dans cette zone stratégique. Il jouit d’une confiance totale de la part de Luis Enrique, qui lui a même confié les penalties, à l’image de celui transformé mardi soir, lance le quotidien sportif. Mohamed Sissoko ancien joueur du PSG, a salué la performance de Vitinha. « C’est la plaque tournante de cette équipe car il sait tout faire. Luis Enrique lui demande beaucoup de choses mais Vitinha a cette capacité à s’adapter à n’importe quelle situation, à comprendre avant tout le monde et à bien se placer. » On l’a vu mardi sur les temps forts bretons, il peut encore lui arriver d’être démuni quand l’adversaire met un gros impact. Son 1,72 m et ses 64 kg, éloignés des standards de la sentinelle-type, opposent alors une résistance limitée et demeurent un point d’interrogation pour les grands soirs européens contre des cadors type Liverpool ou le Bayern, avance L’Equipe. À ce poste exposé de 6, le PSG a longtemps cherché un successeur à Thiago Motta. Et pour Mohamed Sissoko, l’international portugais est le joueur dont les Rouge & Bleu avaient besoin au milieu. « Beaucoup de joueurs sont passés après Motta et Vitinha est le joueur dont le PSG avait besoin. Parce qu’il est un mix des qualités de ces joueurs-là. Et ce que je vois, c’est qu’un PSG avec ou sans Vitinha, ce n’est pas la même chose. Il n’a pas le vice de Motta, c’est vrai, mais ce n’est pas parce que tu gueules ou que tu mets des coups que tu es un leader. Je sais qu’il est très respecté dans le vestiaire. »
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De son côté, Le Parisien se demande comment le PSG est devenu injouable. « Le PSG survole son sujet parce qu’il s’est trouvé une gâchette en série. Un faux numéro 9, qui plus est. Depuis deux mois, Ousmane Dembélé se charge de finir, empilant les statistiques les plus folles. » Ousmane Dembélé donne aujourd’hui tout son sens au projet de jeu du technicien espagnol. Sans réaliser toujours de grandes performances comme au stade de Roudourou où l’ancien Barcelonais n’a pas été spécialement précieux dans le jeu. Sa régularité soudaine devant les buts modifie toute la perception de l’architecture de l’équipe puisqu’elle traduit la supériorité parisienne devant Monaco, Manchester City, Stuttgart ou Brest. Il semble avoir un effet entraînant avec Bradley Barcola qui redevient précis, Désiré Doué souvent dans les bons coups ou encore Gonçalo Ramos qui marque souvent en sortie de banc, analyse le quotidien francilien. « Souvent pointée du doigt pour des rechutes et des délais de récupération parfois incompréhensibles, la cellule performance du club parisien a, cette fois, trouvé le bon dosage pour amener les joueurs au meilleur de leur forme en vue des grandes échéances. » Dans les faits, il ne faut plus attendre quinze ou vingt passes pour que l’équipe parisienne n’atteigne la surface adverse. À l’image des deux dernières réalisations de Dembélé, les Parisiens peuvent jouer les coups rapides, en transition, quand le jeu le permet. L’Asturien a su s’adapter et tirer le meilleur de ses forces, lance Le Parisien. « Depuis un an et demi, l’état-major joue l’union sacrée, Nasser al-Khelaïfi répétant à l’envi avoir trouvé le meilleur entraîneur du monde quand Luis Enrique et Luis Campos, qui se parlent franchement, prennent plaisir à travailler ensemble sur la discipline ou les contours de l’effectif. » Dans le vestiaire, les déçus sont ou partis (Randal Kolo Muani, Milan Skriniar, Marco Asensio) ou prennent leur mal en patience. Titulaire en puissance, Lucas Hernandez savoure déjà son retour au premier plan après une grave blessure au genou. Il a rattrapé le train en marche en décembre dernier, indique le quotidien francilien. Les « seconds couteaux » comme Kang-in Lee ou Lucas Beraldo obtiennent suffisamment de temps de jeu pour évacuer leur frustration. Seul Presnel Kimpembe vit une situation différente et avec peut-être une amertume supplémentaire, conclut Le Parisien.
Le quotidien francilien dévoile aussi une interview de Guy Lacombe, qui est sous le charme du PSG de Luis Enrique. « Il y est pour beaucoup même si on n’arrive pas à ce genre de choses seul. Il faut aussi un grand président et je pense qu’un directeur sportif comme Luis Campos y est aussi pour beaucoup. Il y a quelque chose qui s’est formé entre eux et qui se diffuse dans le club. Pour moi, Luis Enrique est l’architecte et la pierre angulaire de ce PSG-là. Mais c’est fou comme la réussite tient aussi à peu de choses. Quand Paris était mené 0-2 par City, qui aurait parié que quelques semaines plus tard il serait si flamboyant ? C’est parfois au bord du précipice que les compétences et le travail éclatent au grand jour. Luis Enrique est en tout cas en train de gagner son pari. Cela montre sa détermination et c’est la preuve que quand on donne du pouvoir à un technicien de son calibre, il est capable de mener l’équipe où il le souhaite. Avant, l’équipe était déséquilibrée, il ne pouvait pas mettre en place la base de son projet, maintenant on peut dire qu’il y arrive. Et plutôt très bien. Mais il n’est pas au bout de ses peines car bientôt tout le monde va lui demander d’être champion d’Europe (rires). »