LdC – Eric Roy avant Brest / PSG : « On aura l’ambition d’être acteur du match »
Ce mardi soir (18h45 sur Canal Plus Foot), le Stade Brestois et le PSG s’affrontent en barrage aller de la Ligue des champions. Une affiche que compte jouer à fond les Bretons.
J-1 avant le barrage aller de Ligue des champions entre le Stade Brestois et le PSG au stade de Roudourou. Après Luis Enrique et Nuno Mendes, le coach des Ty’ Zefs, Eric Roy, s’est présenté en conférence de presse d’avant-match. Et le technicien brestois ne compte renier son identité de jeu ce mardi soir.
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La double confrontation face au PSG
« On a l’habitude de les jouer sur un match. Il ne faut pas être éliminé dès le match aller. On ne connait pas encore l’histoire de ce match mais on ne va pas le gérer de la même manière que le match de championnat. On était à 3-2 à la 90e et on a tenté de jouer notre va-tout, là en deux matches on serait encore en vie à 3-2 donc on le gèrerait de manière différente. »
L’écart de niveau avec le PSG
« Il suffit de regarder les budgets, on n’est pas dans le même monde que le PSG mais il est évident que face à eux, même si on a envie d’exister…Je l’ai dit après Nantes (victoire 0-2), on a lancé notre ‘Mission Impossible’. Et j’ai vu que Tom Cruise était à Paris. On a essayé de le joindre mais il n’était pas disponible (rires). C’est un match très compliqué pour nous et sur une double confrontation c’est encore plus compliqué que sur un match. Mais on aura l’ambition d’être acteur du match même si on a vu que l’écart était important. »
Les forces du PSG
« Leurs fulgurances offensives et la capacité à gérer le ballon. Quand tu as Barcola, Dembélé, Doué, Kvara et Kang-In Lee, ce sont des joueurs de très haut niveau. C’est difficile à lire parce que Luis aime changer les joueurs de position, il essaye de rendre son équipe illisible à lire donc on essaye de se concentrer sur nous tout en essayant de gérer ces fulgurances et cette capacité à te faire courir pour te faire craquer. »
Brest, le petit Poucet de la Ligue des champions
« Je ne dirais pas que c’est un avantage mais on n’a rien à perdre. Il faut que les joueurs profitent de ce moment pour faire le match parfait. Il faudra qu’ils soient en manque de réussite, il faudra beaucoup de circonstances pour qu’on soit amenés à rivaliser. Tout est possible dans le football et on se raccroche à ça et à l’envie d’exister dans les matches. Est-ce qu’on sera capable de le faire ? On verra mardi. »
La série de matches sans victoire du Stade Brestois face au PSG
« Il y a 40 ans… ah oui effectivement. C’est un formidable challenge à relever. C’est une équipe qui, depuis maintenant deux ans, accumule les records. Les joueurs se prennent aussi au jeu par rapport à ça. C’est pas dans les objectifs et parfois ils parlent de battre un record. Si on bat une fois le PSG, on essaiera de le faire, ce serait un bel exploit. Mais, je ne suis pas trop attaché à ce qui est historique. Ce n’est pas parce qu’il y a des statistiques négatives que le résultat est prévu d’avance ou inversement. Je ne savais même pas pour cette stat’ des 40 ans, je m’en servirais peut-être. »
Va-t-il changer sa manière de jouer lors de ce match aller ?
« Quand je dis qu’on a envie d’exister, c’est comme en Ligue 1 même si on a perdu largement. On ne peut pas dire qu’on est arrivé en victime expiatoire, en faisant allégeance au PSG qui est une grande équipe. Non, on a la volonté malgré tout, avec nos moyens et nos qualités, de pouvoir bousculer cette équipe. Mais comme je le dis, il y a la volonté mais… Parfois tu as la volonté de presser haut mais si tu n’attrapes jamais le ballon, ça ne sert pas à grand-chose. C’est toujours pareil. Je demande souvent aux joueurs de lire le match et d’être capable de sentir les moments faibles et les moments forts pour faire le dos rond ou appuyer. Le match ne se déroule pas toujours comme prévu, j’essaye d’avoir toujours plusieurs scénarios et les transmettre aux joueurs. Mais, le scénario qu’on n’a pas prévu, c’est toujours celui qui se passe, une blessure, une expulsion… Il y a tellement de choses qui peuvent se passer dans un match et le faire basculer dans une autre dimension. On aura la volonté d’être acteur, c’est sûr. Dire ce qu’on va mettre en place, on va essayer de le faire découvrir aux Parisiens pendant le match. »
Les derniers matches spectaculaires entre le Stade Brestois et le PSG
« Parce qu’on essaye de jouer. C’est vrai qu’on pourrait décider de rester les onze derrière le ballon à 20m ou 25m de notre but. Des équipes font ça et parviennent à obtenir des résultats en le faisant. Mais ce n’est pas ma vision du foot. Même si ça peut arriver, si le PSG te prive de ballons et que tu n’arrives pas à ressortir ou que tu es étouffé par le contre-pressing, tu peux te retrouver dans cette situation. Mais ce n’est pas la volonté première. Malgré tout, on est arrivé et notamment la saison dernière quand on perd 3-2 à domicile à la dernière seconde, on avait proposé des choses. Au match retour on était mené 2-0 et on a égalisé à 2-2. Il y avait la Coupe de France où c’était serré. On sait qu’on est capable de rivaliser sur des périodes mais un match c’est long et contre le PSG c’est encore plus long et tu cours plus après le ballon que contre d’autres équipes. Il y aura la volonté de jouer mais l’histoire c’est demain que ça va se jouer. »
Un PSG plus fort cette saison
« Je l’avais dit après notre match aller et on ne m’a pas trop cru, quand j’ai dit que ce n’était plus la même chose que l’année dernière et que tout le monde travaillait à la perte du ballon et que c’était une équipe aboutie. Effectivement, on le voit à la perte du ballon, ils sont tous concernés dans la récupération active. Ils ont une dimension supplémentaire collectivement et ils ont des joueurs capables de jouer à des postes différents. C’est une équipe très performante et très très forte. C’est un challenge de pouvoir les jouer et les défier. Après, malheureusement c’est souvent des mauvais sentiments à la fin du match car c’est rarement des résultats positifs. »
Peut-il renier sa façon de jouer pour éliminer le PSG ?
« Je n’ai pas dit qu’on n’allait pas aborder le match de la même manière. J’ai dit qu’il y aurait peut-être des joueurs différents amenés à démarrer le match. Mais non, se renier non. Je ne pense pas que l’on ait la volonté de se renier. On n’a pas en plus, je pense, une équipe qui aime beaucoup calculer. Donc il faut aussi jouer avec la qualité de son effectif et de ses joueurs. Et l’état d’esprit qu’on essaye de mettre. On est passé en quelques mois d’une équipe se battant pour le maintien à une équipe qui joue un seizième de finale de Ligue des champions. Donc, ce n’est pas avec un état d’esprit négatif ou à contre-emploi de nos joueurs que l’on continuera de progresser. Je ne pense pas que mardi on essaiera de se renier mais peut-être que le PSG nous obligera à nous renier un peu. Mais en tout cas, il y aura la volonté de produire des choses et d’essayer de mettre en difficulté cette équipe. Ce qui sera très difficile mais on a aura cette volonté. Après, y arriver ou pas…c’est toujours pareil. »