Anelka lâche une bombe sur son Mondial 2010 : “Je voulais…”
Quinze ans après le fiasco le plus marquant de l’histoire des Bleus, Nicolas Anelka a brisé le silence dans Le Club des 5. L’ancien attaquant de Chelsea, longtemps perçu comme l’homme au cœur du scandale, a révélé un élément resté méconnu jusqu’ici, qui pourrait bien changer la perception du désastre de 2010.
Ses propos, empreints de frustration et de regrets, jettent une nouvelle lumière sur son état d’esprit au moment d’aborder cette Coupe du monde, qui a tourné au fiasco. Un détail crucial resté dans l’ombre jusqu’ici, et qui montre à quel point les tensions internes étaient profondes bien avant l’épisode du bus de Knysna.
“Je voulais partir avant même le Mondial”
L’élément le plus frappant de son intervention ? Anelka ne voulait même pas être en Afrique du Sud. Dès le stage de préparation, il avait déjà l’intuition que sa présence n’aurait aucun sens.
“Même avant la Coupe du Monde, je voulais partir. Quand on était en stage en Tunisie, je savais que je n’allais pas toucher le moindre ballon si je jouais en neuf. Je savais que c’était mort, notamment au niveau de la confiance. Je voulais partir, mais les mecs m’ont dit de rester”, a-t-il lâché.
Un aveu qui change la perception du fiasco. Contrairement à l’image d’un joueur révolté et indiscipliné, Anelka avait déjà perdu toute motivation avant même que la compétition ne commence.
Des tensions avec Domenech dès le départ
L’une des raisons de son malaise ? Son poste sur le terrain et les choix de Raymond Domenech. L’ancien international français assure ne jamais avoir été utilisé correctement et pense que les erreurs tactiques ont condamné les Bleus avant même leur entrée en lice. “Je ne suis pas un neuf pur, et j’avais déjà dit ça à Domenech. Très peu de joueurs voulaient jouer à ce poste. Tactiquement, on n’était pas bien. Thierry Henry était le meilleur pour jouer en neuf. Pourquoi changer ?”
C’est ce rôle qui a déclenché l’altercation fatale avec Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique, qui a conduit à son exclusion du groupe. Anelka continue de contester la version relayée par L’Équipe, affirmant que les propos rapportés n’étaient pas exacts.
Un bouc émissaire désigné par la presse
Dès son exclusion, Anelka est devenu l’homme à abattre. Dans les médias, il est immédiatement désigné comme le grand responsable du fiasco des Bleus, une image qu’il conteste toujours aujourd’hui. “Moi, j’étais l’ennemi public numéro 1. Quand la presse veut trouver un coupable, elle le fait. Même Domenech savait que je n’avais pas dit ces mots”, explique-t-il.
Ces déclarations rappellent à quel point les tensions étaient déjà extrêmes bien avant la mutinerie du bus de Knysna. Anelka n’aurait peut-être même jamais dû être là, et sa présence en Afrique du Sud était déjà une erreur selon lui.
Une prise de parole qui relance le débat
Avec ces révélations, Anelka offre un nouveau regard sur le fiasco de 2010. Sa confession montre que le problème ne se limitait pas à une simple altercation avec Domenech, mais qu’il était bien plus profond.
Cette interview pose une question essentielle : la France était-elle condamnée à l’échec avant même de poser un pied en Afrique du Sud ? Anelka, lui, semble avoir eu la réponse bien avant tout le monde.