Liverpool et le Barça calent pour la fin
Lorsqu’on s’avance dans l’inconnu, beaucoup de sentiments s’entremêlent. L’excitation pour les uns, la méfiance, voire la défiance pour les autres. Avec cette nouvelle formule de Ligue des champions, nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises, mais on commence à y voir clair. L’une des principales curiosités consistait à savoir si cette phase régulière allait avantager les cadors du continent, puisqu’elle avait des airs de petite NBA. La réponse est non. C’était occulter la part de calculs de ces dinosaures à l’appétit changeant.
Le top 8 aura pourtant de l’allure avec Liverpool, Barcelone, Arsenal, Inter Milan, Atlético de Madrid, Bayer Leverkusen, Lille et Aston Villa. C’est un groupe d’élite, mais dans lequel on ne retrouvera ni le Real Madrid, tenant du titre, ni les têtes de série que sont Manchester City, le PSG ou le Bayern Munich. Et si l’on a pointé du doigt les débuts de parcours, c’est à la fin de cette phase de Ligue que les meilleurs élèves ont peu levé le pied, ce qui peut se comprendre.
Liverpool ne fait pas le sans-faute
Auteur d’un parcours parfait jusqu’alors, Liverpool ne fera pas un 24/24. Les Reds se sont inclinés sur la pelouse du PSV Eindhoven au terme d’un match ouvert et agréable (2-3). Gakpo et Elliot avaient permis à une équipe largement remaniée de mener le temps d’un instant, mais Bakayoko, Saibari et Pepi ont aussi trouvé le chemin des filets à la fin d’un premier acte assez fou.
Dauphin des Reds, le Barça n’a guère fait mieux mais a encore alimenté son coefficient de spectacularité en prenant part à un match à 4 buts. Un score de parité, plus précisément, où Yamal et Araujo auront été décisifs pour répondre à Ederson et Pasalic dans les rangs d’une équipe de l’Atalanta presque aussi séduisante (2-2). La pilule est toutefois difficile à avaler pour le club italien, qui termine neuvième et devra passer par la case barrages.
Un énorme choc à venir en barrage
Dans cette caste d’élèves studieux, la large victoire de l’Atlético de Madrid à Salzbourg était attendue mais doit être soulignée, avec un doublé d’Antoine Griezmann (4-1), au même titre que le succès d’Arsenal à Gérone (2-1). En s’imposant respectivement à Brest (3-0) et contre le Slovan Bratislava (3-1), le Real Madrid et le Bayern Munich ont fait le job, mais cela ne suffira pas pour le top 8. Même constat final pour Manchester City, vingt-deuxième, qui passe par un trou de souris et pourrait retrouver l’un de ces deux mastodontes…
Mentions passable, enfin, pour la Juve et l’AC Milan, respectivement battus par le Benfica Lisbonne (0-2) et le Dinamo Zagreb (1-2), et englués dans ce sas où tout ce beau monde continue à naviguer à vue. Comme le grand public, finalement. C’est tout ce qui fait le sel de cette nouvelle formule. On en redemande.