OL : Textor fait un pari fou pour relancer le club
L’aventure aura duré un peu plus d’un an. Un an et deux mois pour sortir Pierre Sage de l’anonymat et le propulser parmi les entraîneurs les plus en vue dans le paysage du football français. Un an et deux mois où l’OL, virtuellement condamné et au bord du vide, est passé par tous les états en revenant de nulle part pour sauver sa place dans l’élite avant d’atteindre une finale de Coupe de France (perdue contre le PSG). Un an et deux mois entre agitation, satisfactions, déceptions et rédemption. Un an et deux mois avec beaucoup de hauts et quelques bas. Le dernier aura donc été fatal.
John Textor a fait le choix de se séparer de l’entraîneur qui a remis l’OL sur la carte des clubs qui comptent vraiment. Une décision forte du propriétaire américain du club. Sa communication et son mode d’action bousculaient les codes de la Ligue 1. Ils cassent désormais la tradition lyonnaise.
Fonseca, le prochain sur la liste
Dans la grande histoire de l’OL, Jean-Michel Aulas était réputé pour beaucoup de choses : son esprit compétiteur, son ambition, sa mauvaise foi, mais aussi sa gestion de bon père de famille et sa fidélité à ses entraîneurs. Guy Stéphan, Claude Puel, Hubert Fournier, Sylvinho ou Peter Bosz ont été les rares noms passés à la trappe durant son règne de plus de trente ans, à cheval sur deux siècles.
Arrivé il y a moins de deux ans, John Textor s’apprête donc à nommer son quatrième coach. Le Portugais Paulo Fonseca est pressenti pour prendre la succession de Pierre Sage, après les brefs mandats de Laurent Blanc et Fabio Grosso. Un nouveau virage à 180 degrés pour le plus déroutant des dirigeants. Parce qu’au-delà de ses compétences purement footballistiques, Pierre Sage était une figure rassurante dans ces sables mouvants. Sa pédagogie et son flegme incarnaient une stabilité dans une atmosphère instable.
L’avenir dira si cette décision radicale s’avère judicieuse ou pas. Sixième de Ligue 1 et virtuellement qualifié pour le top 8 de la Ligue Europa à une petite semaine d’un Olympico toujours électrique, l’OL a activé un levier pour recommencer à gagner. Avec ce départ brutal, ses supporters savent surtout ce qu’il perd.