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Le point JEU #47 : Matazo, Benzema, et le Real désarmé

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Ce week-end, on a suivi le match peu emballant de l’AS Monaco face à Reims, avant de savourer un choc rythmé entre le Real Madrid et le FC Séville.

Encore un sacré espoir à Monaco

Match observé : Reims 0-1 AS Monaco

L’AS Monaco, mise sous pression par la victoire de l’OL, devait gagner sur la pelouse de Reims. Kovac a choisi d’aligner Matazo, alors qu’il avait notamment Golovin sur le banc. Le jeune milieu belge, déjà auteur de quelques entrées en jeu remarquées, évoluait en soutien de Ben Yedder, sur la même ligne que Volland, dans un 3-2-4-1 modulable en 3-4-2-1, selon la position des pistons Aguilar et Caio Henrique.

Sans ballon, il était volontaire dans son pressing, avec des courses agressives bien que lancées parfois un peu tardivement. Auteur également de plusieurs retours en défense, il souffrait néanmoins dans les duels défensifs, laissant passer les joueurs adverses un peu trop facilement à quelques reprises. Lorsque son équipe avait la balle, il se déportait sur le couloir gauche quand Caio Henrique crochetait à l’intérieur, pour que son équipe continue à occuper la largeur. Autrement, il essayait de se placer entre les lignes, sans parvenir à se défaire du marquage adverse : difficile à trouver dans un bloc rémois qui a également muselé le plus expérimenté Volland, il n’a pas eu beaucoup d’opportunités. De manière général, on peut même dire que c’est l’ASM dans son ensemble qui s’est cassé les dents sur la défense adverse, il s’agit évidemment de ne pas incriminer le seul Matazo.

Sur l’action du but, on voit toute sa qualité en transition : conduite de balle rapide, lucidité pour servir Ben Yedder avant qu’il ne soit hors-jeu, et justesse dans l’appel pour se retrouver seul à la réception de la passe de son capitaine. Encore un peu tendre, il rate même le doublé après avoir dribblé Rajkovic, s’emmêlant les pinceaux tout seul. Néanmoins, Matazo a beaucoup d’atouts pour aider sa formation : rapide, volontaire dans les efforts défensifs, et capable de répéter les courses. Néanmoins, cela ne suffira peut-être pas pour écarter dans la durée des joueurs comme Diop ou Golovin, aussi forts que lui quand il y a de l’espace, mais bien meilleurs face à un bloc bas. Le Russe, probablement le meilleur milieu monégasque intrinsèquement, peine à trouver sa place sur la durée. Même lors de la victoire face à l’ASSE, où il avait signé une passe décisive, Golovin n’avait pas su briller. Qu’il fasse vite : à Monaco plus qu’ailleurs, un joueur plus jeune et plus ambitieux sera toujours là pour prendre la place.

Qui pour accompagner Benzema ?

Match observé : Real Madrid 2-2 FC Séville

Comment une même équipe peut-elle proposer un jeu aussi différent durant le même match ? Recroquevillé en début de rencontre, le Real Madrid ne montrait pas comment il aurait été possible pour eux de marquer, sauf miracle. Et le miracle a presque eu lieu, puisque sur un contre, Odriozola centrait en bout de course, au petit bonheur la chance, et trouvait Benzema, impérial et efficace de la tête, même dans une position pas si évidente. Annulée pour hors-jeu, cette ouverture du score aurait été un véritable trompe-l’œil. Les Merengue ne montraient aucune envie de proposer plus, comme si leur solidité défensive et la capacité à être décisif de Benzema allaient suffire face à une équipe aussi forte que Séville.

Paradoxalement, c’est bien le but magnifique de Fernando qui allait donner le coup de fouet nécessaire à la formation de Zidane. Enfin, les champions d’Espagne en titre posaient le pied sur le ballon, construisaient un peu plus patiemment, et s’installaient un minimum dans le camp adverse. Mais le problème demeure le même : Benzema aimant dézoner (à juste titre), la surface est trop souvent déserte… et même lorsque le Français s’y trouve, il n’est qu’une cible au milieu de plusieurs défenseurs andalous. Cela suffit face à beaucoup d’équipes de Liga, en raison de l’écart général de niveau, mais pas face au haut du tableau.

Asensio, entré en jeu et buteur, pourrait être une solution, surtout s’il est utilisé en faux pied, et qu’il arrive à se maintenir en forme toute une saison. Face à Manchester City, son positionnement aile gauche le rendait inoffensif. Surtout, plutôt que de chercher une individualité, il faut que l’effort soit collectif. Modric (jusqu’à sa sortie) et Kroos (décisif sur l’égalisation) ont plus frappé de loin qu’à l’accoutumé, et c’est une bonne chose en l’absence d’autre attaquant fiable que KB9, car cela force les défenseurs à sortir un peu. C’est cependant bien trop minimaliste comme plan de jeu. Zizou, s’il reste à Madrid, aura tout l’été pour réfléchir à comment donner un nouveau souffle à son attaque. Même si les algorithmes ne sont pas parfaits, son équipe sur-performe grâce à des individualités (+9 xPoints) qui cachent la production insuffisante. Et ces joueurs, tous trentenaires, ne sont pas éternels…

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