Cyclisme : "Les clubs se sentent abandonnés par la fédé", ce candidat à la présidence de la FFC tire la sonnette d'alarme
Son nom n’est pas le plus connu, mais Teodoro Bartuccio est un homme aux multiples casquettes. Directeur général du Paris Cycliste Olympique et président de l’association « Mon vélo est une vie », il se verrait bien également avec celle de président de la Fédération française de cyclisme (FFC). Président qui sera élu lors de l’assemblée générale de la Fédé le 14 décembre prochain.
« Le terrain a été oublié »Mais, le chemin est encore long pour parvenir à succéder à Michel Callot. C’est pourquoi il a décidé de lancer ce « Tour des régions » et d’aller au contact des acteurs locaux du cyclisme (*).
Objectif : adapter son programme aux réalités du terrain. « Le terrain a été oublié depuis trop d’années. J’ai bien conscience que ce sera difficile, mais il y a un tel ras-le-bol qu’il faut réagir et vite. Les clubs doivent vivre à travers la fédération et non l’inverse », souligne Teodoro Bartuccio qui tire la sonnette d’alarme, chiffres à l’appui.
Licence à 1 € pour les bénévoles« 400 clubs ont disparu au cours des six dernières années, entraînant une perte de 12.000 licenciés en huit ans. Depuis le début de mon Tour des régions, j’entends que les clubs et leurs dirigeants se sentent abandonnés par la fédération. Ce n’est pas concevable, car celle-ci se doit de redistribuer aux clubs, l’argent récolté. Lorsque j’ai pris ma première licence à l’âge de 11 ans à Drancy, le club de ma ville, il y avait des compétitions partout autour de chez moi. Il faut retrouver cet engouement du vélo d’avant. »
Pour y parvenir, son programme est basé sur plusieurs axes majeurs, dont celui du bénévolat. « Nos bénévoles et nos dirigeants sont les piliers de la fédération. On ne peut pas demander à des personnes, qui donnent de leur temps sans compter tout au long de l’année, de payer leur licence », insiste Teodoro Bartuccio.
Destinée aux dirigeants, éducateurs, motards et autres acteurs associatifs essentiels aux rouages des clubs, cette mesure phare, d’abaisser le prix des licences des bénévoles à l’euro symbolique, est une priorité absolue.
Autre priorité : la sécurité à travers l’association Mon vélo est une vie, que Téo Bartuccio a créée en 2017, suite à deux évènements tragiques qui l’ont touché de près.
La sécurité, une priorité« Il faut travailler avec les nouvelles générations en éduquant nos jeunes cyclistes, en leur inculquant les notions de risque et de danger, dès que l’on est sur la route. Il est indispensable de se sentir en sécurité quand on monte sur son vélo ».
(*) Lors de cette réunion étaient présents des représentants de l’Union cycliste Varennes-Saint-Pourçain, du Vélo sport montluçonnais, de Bourbonnais Sport Cyclisme Organisation et du Team Cycliste Montluçon.