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Sprint, endurance, Américaine: le cyclisme sur piste expliqué par Florian Rousseau

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Sprint, endurance, Américaine: le cyclisme sur piste expliqué par Florian Rousseau

LE SPRINT

VITESSE INDIVIDUELLE. "C'est l'épreuve-reine. Il y a d'abord une épreuve de qualification chronométrée sur 200 mètres lancé, ce qui va déterminer un tableau pour éviter que les meilleurs se retrouvent au début du tournoi. Ensuite, ça devient un duel à élimination directe, au meilleur des trois manches à partir des quarts de finale. Départ arrêté, côte à côte. C'est spectaculaire, ça va très très vite. La dimension tactique est très importante. Il y a moins de surplaces que dans les années 70 où ça pouvait durer 30 minutes! Aujourd'hui, c'est limité à deux fois 30 secondes. Les qualités requises: force, explosivité, accélération et résistance. L'aspect mental est très présent aussi. Les surprises sont assez rares."

KEIRIN. "C'est un sprint lancé, avec six coureurs derrière un engin motorisé qui accélère progressivement. Quand la moto, qu'on n'a pas le droit de doubler, s'écarte après trois tours, les coureurs sont lâchés à environ 50 km/h (45 km/h pour les femmes). Il reste alors trois tours et les coureurs sont libres de faire ce qu'ils veulent. Il ne faut pas avoir peur de la prise de risque du contact. Quand on se retrouve épaule contre épaule, à plus de 75 km/h, il ne faut pas débrancher parce que si on arrête, on perd toute chance de se positionner. L'aspect tactique est très important. Ça laisse des ouvertures pour faire une médaille même si on n'est pas le plus fort."

VITESSE PAR EQUIPES. "C'est le relais avec trois coureurs par équipe qui font chacun un tour. Il y a d'abord des qualifications pour établir un tableau. Le meilleur temps rencontre le huitième, etc. Ensuite les deux vainqueurs avec les deux meilleurs temps vont directement en finale. Les vainqueurs avec le troisième et quatrième temps vont en petite finale. Le démarreur lance l'équipe avec un côté technique important car c'est un départ arrêté. Le relayeur, en deuxième position, est encore dans une phase d'accélération. Il termine son deuxième tour, s'écarte et laisse la piste au finisseur. Le temps est pris sur celui-ci. Ils ne finissent donc pas à trois. On dépasse les 70 km/h chez les garçons."

ENDURANCE

POURSUITE PAR EQUIPES. "Quatre coureurs en piste, sur quatre kilomètres. En qualifications, on établit un chrono qui va déterminer la suite du tournoi. Sur dix équipes, il en reste huit après les qualifications. Le but, c'est de réaliser le meilleur temps possible, mais on n'est pas obligé de terminer à quatre car le temps est pris sur le troisième coureur. On voit ainsi parfois un coureur se sacrifier. C'est une épreuve extrêmement technique, physique mais pas que, parce qu'il y a beaucoup de stratégie. Il peut y avoir des coups de bluff, une équipe qui va décider de partir très vite pour faire douter l'équipe en face et la forcer à accélérer au risque de se désorganiser. Ce qui compte, c'est que l'équipe soit homogène. Rattraper l'autre équipe, à ce niveau-là, est très rare."

L'OMNIUM. "C'est l'épreuve combinée sur une journée. Il y a quatre épreuves qui déterminent un classement général aux points. La course scratch de 10 km avec un départ groupé où le classement final détermine le nombre de points attribués. La course tempo, également de 10 km, permet de marquer des points au sprint à chaque tour et à ceux qui prennent un tour au peloton. La troisième épreuve, qui plaît beaucoup au public, est la course à élimination. Tous les deux tours, le dernier coureur qui passe sur la ligne est éliminé. Donc le peloton se réduit au fur et à mesure et à la fin il n'en reste plus qu'un. Et puis on termine par la course aux points. Tous les dix tours, il y a un sprint qui attribue des points, le dernier sprint comptant double, et on gagne 20 points en doublant le peloton. L'omnium, très tactique et physique, demande des grandes qualités de fond. Les coureurs sur route y excellent".

L'AMERICAINE. L'Américaine, ou la Madison, se court sur 50 kilomètres, soit 200 tours, chez les hommes, 30 km chez les femmes. C'est une épreuve par équipe de deux. Des points (5, 3, 2, 1) sont attribués à des sprints intermédiaires tous les deux tours et doubler les autres équipes permet de gagner 20 points. Il y a toujours un coureur qui passe un relais à la main, à la volée, à son coéquipier, avant de s'écarter. Un spectateur distrait perd le fil de la course, parce qu'on voit des coureurs disséminés partout sur la piste. Il peut y avoir des échappés aussi, donc il faut être concentré. C'est très spectaculaire".

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