Cyclisme: l'Australienne Grace Brown chante sous le pluie dans le chrono

C'est le premier titre olympique pour l'Australienne de 32 ans qui a devancé de plus d'une minute et demie la Britannique Anna Henderson et l'Américaine Chloe Dygert, championne du monde en titre et une des nombreuses coureuses à chuter.

La Française Juliette Labous à pris la quatrième place, à seulement neuf secondes du podium, alors qu'Audrey Cordon-Ragot a fini neuvième.

Brown, vice-championne du monde du monde l'an dernier derrière Dygert, a réalisé le rêve de sa vie en remportant l’or olympique, trois ans après être passée à six secondes du podium lors du chrono des Jeux de Tokyo-2020 remporté par la Néerlandaise Annemiek van Vleuten, retraitée depuis.

La coureuse de l’équipe française FDJ-Suez, qui va elle aussi raccrocher son vélo à la fin de la saison pour retourner sur son continent, est une spécialiste du contre-la-montre, se hissant dans le Top 5 des seize derniers chronos qu’elle a disputés.

Mais elle est également redoutable sur les courses en ligne et a gagné une grande classique avec Liège-Bastogne-Liège au printemps.

"Voyons si je peux terminer en beauté, Paris est l'endroit parfait pour ça », avait-elle déclaré en amont du chrono.

Elle l'a survolé de A à Z sur un parcours entre l'esplanade des Invalides et le pont Alexandre III en passant par Bastille, Nation et le Bois de Vincennes.

Faisant tourner les jambes avec un très gros braquet, elle a surtout réussi à éviter tous les pièges d’un tracé rendu extrêmement glissant par la pluie.

De nombreuses coureuses sont allé au tapis et certaines ont vécu un véritable calvaire comme l'Américaine Taylor Knibb qui a chuté à trois reprises avant de terminer les genoux en sang.

Le tracé était tellement glissant, notamment dans le bois de Vincennes, que même un assistant est tombé en voulant apporter un vélo de rechange.

Chloe Dygert, grande favorite avec Brown, est également allée au sol, ce qui lui a coûté toute chance de viser l'or, tout comme la Belge Lotte Kopecky.

Pour la première fois, les femmes empruntaient rigoureusement le même parcours de 32,4 km lors du contre-la-montre olympique que les hommes qui devaient s’élancer à partir de 16h32 samedi.