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Tour de France 2023 au puy de Dôme et en Auvergne : Rémi Cavagna s'y voit déjà 

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Tour de France 2023 au puy de Dôme et en Auvergne : Rémi Cavagna s'y voit déjà 

C'était à la fin du mois d'octobre, juste avant une opération prévue en Espagne, pour se faire « enlever six vis dans le dos » et tirer un trait définitif sur l'accident qui l'a mis sur le flanc, l'hiver dernier. Rémi Cavagna a reconnu pour La Montagne la montée finale de la 9e étape du Tour de France 2023, entre Clermont-Ferrand et le sommet du puy de Dôme.

Trois jours plus tôt, le « TGV de Clermont » s'était déjà attaqué aux pentes abruptes du Géant des Dômes pour nos confrères de la télévision régionale. Deux ascensions en mode repérage qui lui dont donné encore plus envie de se projeter vers cet évènement majeur qu'est la Grande Boucle, dont il espère être l'un des acteurs en juillet prochain et bien plus que dans un rôle de simple figurant.

« Je vais être super motivé »

Surtout sur ses terres, chez lui dans le Puy-de-Dôme où le Tour 2023 restera quatre jours, entre l'arrivée de l'étape hommage à Raymond Poulidor au sommet du plus grand volcan de la Chaîne des puys, le dimanche 9 juillet et le départ de Clermont, le mercredi 12, en direction de Moulins.

Surnommé le "TGV de Clermont ", Rémi Cavagna a pu se mesurer au Panoramique des Dômes lors de la reconnaissance de la montée du puy de Dôme. Un duel pour la rigolade, fortuit et... assez déséquilibré. Photo Thierry Nicolas

« On aura trois belles étapes en Auvergne. Je m'y vois, je vais être super motivé. Ça me donne des idées », confie le natif de Clermont, cycliste professionnel depuis 2016 et resté attaché à sa région natale.

Le retour du Tour au puy de Dôme, le Clermontois de la Quick-Step a milité pour. Il y croyait toujours, malgré le scepticisme ambiant, y compris des Auvergnats eux-mêmes. « Il y a trois ans, on me disait encore : "Arrête Rémi avec le Tour au puy de Dôme... Ce n'est pas possible de monter là-haut". Finalement, on y est arrivé ! »

« Le puy de Dôme, c'est un monument »

Le patron du Tour, Christian Prudhomme, a pu compter sur un allié dans la place. Le rêve s'étant concrétisé, Rémi Cavagna affiche sa satisfaction. « Le puy de Dôme, c'est un monument, c'est mythique. C'est bien qu'il revienne sur la carte du Tour », dit l'ancien champion de France, qui veut maintenant ne pas rater le rendez-vous de juillet 2023.

Il se verrait même enchaîner Giro (6-28 mai) et Tour (1er-23 juillet), la saison prochaine. « Le Tour d'Italie est pas mal cette année avec trois contre-la-montre (sa grande spécialité, ndlr). Ce serait bien de faire le Giro et le Tour. J'ai déjà disputé deux grands tours dans la même année, en 2020, l'année du Covid, avec le Tour en septembre et le Giro, en octobre et novembre. Cela m'avait souri. J'avais bien marché ».

« J'aimerais courir en France »

Son programme de courses, en début de saison, n'est pas encore défini, mais il espère « bien courir en France » et faire son retour sur les Boucles Drôme Ardèche ainsi qu'à Paris-Nice, qu'il n'avait pu disputer l'an dernier, à cause de sa blessure au dos (fracture d'une vertèbre lombaire), l'ayant obligé à différer sa reprise de la compétition. 

Une reprise qu'il envisage de préférence en Argentine, à la Vuelta a San Juan, plutôt qu'en Australie, au Santos Tour Down Under. « J'ai déjà fait le Tour de San Juan, une fois avec Julian (Alaphilippe). C'est la course idéale pour reprendre. Le niveau est élevé mais ce n'est pas non plus une épreuve du World Tour. Du coup, on peut reprendre le rythme plus tranquillement qu'en Australie, où les locaux sont déjà à fond. En plus, j'ai été en Australie avec l'équipe de France (en septembre, pour les Mondiaux, ndlr). C'est trop long comme voyage. »

« Je dois faire une belle année »

Des voyages moins lointains, un programme plus français et des chronos mieux choisis, lui convenant davantage par leur profil et leur kilométrage : Rémi Cavagna veut mettre le maximum d'atouts dans son jeu pour renouer avec le succès, après une saison décevante.

Rémi Cavagna aimerait être au départ du Tour le 1er juillet 2023 et marquer les étapes auvergnates de son empreinte. Photo Thierry Nicolas

« Je dois faire une belle année, cela va être une saison importante. J'ai 27 ans, je suis encore jeune, mais le temps passe vite », souligne l'Auvergnat, aspirant à « retrouver plus de libertés » dans le peloton et à renouer avec les échappées au long cours qui sont sa véritable marque de fabrique.

Cavagna se voit plus en baroudeur qu'en super équipier l'an prochain. Et rêve de faire la course en tête, chez lui, sur la route du Tour.

Pour espérer créer l'exploit, un coureur comme lui, plus à l'aise sur des routes vallonnées que pentues, devra anticiper ce final volcanique en s'échappant et prendre une confortable avance sur les poursuivants. « Pour gagner l'étape, en étant échappé tout seul, il me faudrait au moins 6 ou 7 minutes d'avance sur le peloton, au moment d'aborder les 13 kilomètres de la montée finale », évalue le Clermontois, qui a coché aussi l'étape du surlendemain, entre Vulcania et Issoire (167 km), à travers le massif du Sancy.

« C'est une belle étape avec le col de la Croix Saint-Robert, que je connais bien; cela va être magnifique. Ce sont vraiment mes routes d'entraînement. Sur le papier, elle me convient davantage que celle qui arrive au sommet du puy de Dôme. »

 

Raphaël Rochette

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