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Le Tour de France va revenir en Creuse, mais où ?

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Le Tour de France va revenir en Creuse, mais où ?

Il y a des courses qui nécessitent un travail en équipe. L’obtention d’une étape du Tour de France en est une. Sur la ligne de départ : deux communes creusoises pour la même ambition. D’un côté, Dun-le-Palestel aimerait réaliser le doublé après l’accueil du Paris-Nice en mars 2022. De l’autre, Évaux-les-Bains porte sa candidature depuis des années et veut enfin atteindre le Graal cycliste. 

Une capacité hôtelière garantie par Montluçon ?

Les premiers coups de pédale semblent plutôt être à l’avantage de la municipalité de l’est creusois. En effet, une délégation est allée, mardi dernier, à la rencontre de Christian Prudhomme, grand patron du Tour. Bruno Papineau, maire d’Évaux, était présent, au contraire de Laurent Daulny, son homologue de Dun. Pour Valérie Simonet, présidente du conseil départemental de la Creuse, elle aussi du voyage à Paris, il n’y a pas pour autant de préférence entre les deux candidatures.

« Moi, ce que je veux, c’est que le Tour revienne en Creuse, peu importe la commune. Et c’est aussi la volonté de Christian Prudhomme qui nous a dit que le Tour devrait faire son retour en 2023 ou au pire 2024. Je pense que le fait qu’il y ait plusieurs candidatures pour un même département ne montre pas une mésentente mais plutôt une belle motivation de tout le territoire. » 

Même son de cloche du côté de Jean-Baptiste Moreau, autre élu mobilisé. Le député de la Creuse ne veut pas faire de favoritisme, ou presque. « On a aussi parlé de la candidature de Dun, on n’a pas défendu qu’une seule commune. Mais nous étions en appui de celle d’Évaux car elle candidate depuis plusieurs années et la présence du maire de Montluçon était aussi importante. »

Présence importante car, Frédéric Laporte, maire de Montluçon donc, peut, en plus de porter sa propre candidature, apporter des garanties d’hébergement en cas d’arrivée ou de départ à Évaux-les-Bains. Pour rappel, pas moins de 1.800 lits doivent être disponibles dans un rayon de cinquante kilomètres. 

Dun-le-Palestel veut réaliser le doublé

Pour Dun-le-Palestel, la donne n’est pas la même, mais le manque de capacité hôtelière n’est pas un argument recevable selon Laurent Daulny. « Disons que nous sommes au centre d’un triangle entre Châteauroux, Limoges et Montluçon. Sans oublier Guéret bien sûr. Je vais moi aussi prendre rendez-vous avec Christian Prudhomme car j’ai d’autres atouts. » Fort de la renommée du Critérium de Dun, le maire de l’Ouest veut s’appuyer sur un réseau plus sportif. « Je sais que cela peut aussi peser avec des noms comme Bernard Thévenet qui vient régulièrement sur notre critérium. C’est aussi une affaire de bons rapports humains. » 

Le Critérium de Dun figure parmi les rendez-vous annuels du circuit. Et pour ce qui est d’accueillir successivement le Paris-Nice puis le Tour, il ne voit pas cela comme un obstacle, bien au contraire.

« Je comprends qu’on puisse dire ça mais moi je vois plutôt cela comme un tremplin car si on montre nos compétences en organisation sur le Paris-Nice, ils se diront que l’on peut voir encore plus grand. »

L’ancien vice-président du Département en charge des sports regretterait presque de ne plus avoir ce statut pour participer à ces rendez-vous parisiens avec une délégation départementale. « Ça aurait peut-être été plus simple mais je suis toujours délégué aux sports et j’aurais pu être convié pour participer à cette réunion. Ce n’est pas grave, je ferai ça de mon côté. »

En cas d’échec, la déception individuelle devrait même primer sur la réussite collective. « Ce sera forcément décevant oui car on sait que chez nous il ne passe pas souvent, c’est une fois tous les vingt ans. Mais, dans tous les cas, je ne retirerai pas cette candidature, la balle est désormais dans le camp des organisateurs. »

Évaux-les-Bains en pole position ?

Du côté de Bruno Papineau, l’optimisme est de rigueur, de même que le pragmatisme. Il ne veut pas crier victoire trop tôt. « On sent qu’on se rapproche du but mais, malgré toute notre bonne volonté, il faudra s’inscrire dans un parcours et c’est ce qui est déterminant pour un passage en Creuse. En 2023, ils partent de Bilbao donc peut-être qu’ils vont remonter par chez nous. » Ainsi,  les différents tracés sont étudiés, de même que les autres communes candidates.

« S’il n’y a pas une ville à environ 180 kilomètres autour d’Évaux, c’est presque fichu. Mais bon, nous savons qu’il y a déjà Montluçon et certainement bien d’autres car il y a plus de 300 candidatures par an. »

Les raisons d’un tel engouement autour de la Grande Boucle ? Pour Valérie Simonet, c’est avant tout une envie d’exposition. « Aujourd’hui, la Creuse veut se donner une nouvelle image et oser là où on ne l’attend pas. La médiatisation est mondiale. Sans compter les personnes qui viennent avant, pendant et après pour faire marcher l’économie locale. »

Dans les prochains mois, tout devrait ainsi s’accélérer pour la ou les candidatures creusoises. « Si nous sommes retenus pour le Tour de France 2023, nous serons recontactés dès le premier semestre 2022. Ça va aller très vite car le tracé sera dévoilé dans moins d’un an. »

 

Alix Vermande

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