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Jeux Olympiques, Vuelta, Tour de France... les confidences de Romain Bardet

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Jeux Olympiques, Vuelta, Tour de France... les confidences de Romain Bardet

Compte-tenu du parcours olympique qui vous convenait à merveille, n'est-ce pas un regret de ne pas vous être engagé sur les JO ?

« C'est comme ça... C'est une décision qui a été prise entre les trois parties (Romain Bardet, son équipe DSM et le sélectionneur Thomas Voeckler, NDLR). Il y avait les "pour" et les "contre". Mon équipe souhaitait que je me concentre exclusivement sur la Vuelta. Du coup, j'ai fait un petit peu mon deuil des JO... C'est sûr que pour un athlète c'est une grande expérience à vivre. Mais je savais que ça allait être difficile d'enchaîner avec le programme qui était le mien et d'arriver avec une bonne forme à la Vuelta. Je suis passé à autre chose. » 

Sur le dernier Tour de France, quelques observateurs ont fait remarquer que le cyclisme français avait des difficultés à exister sans Pinot et Bardet. Qu'en pensez-vous ?

« C'est difficile à dire lorsque l'on est partie prenante... Il y a eu un grand Julian Alaphilippe au début et très offensif jusqu'à la fin. Guillaume Martin a également bien figuré au général (9e). On ne peut pas dire que les coureurs français aient démérité. Mais, j'ai été assez surpris du déroulé du dernier Tour de France. C'était bien loin de ce que je pouvais imaginer. Ce fut une course très ouverte. Hormis Pogacar qui était intouchable, il y avait pas mal de place derrière. La confrontation en haute montagne était moins élevée que sur le Giro. Cela m'a totalement bouleversé dans ce que je pensais savoir. Comme quoi le vélo reste un sport imprévisible. » 

« J'ai beaucoup travaillé et en récupérant bien je devrais être à un niveau qui je l'espère me permettra de jouer devant sur la Vuelta. »

Est-ce que vous vous attendez à une Vuelta toute aussi ouverte ?

« Le Tour d'Espagne est une épreuve différente. En deuxième quinzaine d'août, tout le monde aura des trajectoires de forme un peu distinctes. Tout le monde aura déjà bien cravaché et cela peut laisser encore plus de place à la surprise. Il y aura peut-être aussi un peu moins de densité... Mais pour moi, cela va être un bon test. Avec une préparation spécifique, je vais vérifier à quel niveau je peux être. J'ai beaucoup travaillé et en récupérant bien je devrais être à un niveau qui je l'espère me permettra de jouer devant. »

 

Comprenez-vous les doutes autour des performances de Tadej Pogacar ? 

« Forcément. Quand il y a un coureur qui écrase la course comme ça, c'est normal. Je ne dirais pas que c'est sain, mais c'est normal de se questionner compte-tenu du passé que possède le cyclisme. Maintenant, on sait que c'est un athlète exceptionnel. Il a gagné deux fois le Tour de France à 21 ans. Ce qui est difficilement intelligible pour le grand public c'est de voir quelqu'un qui domine autant les débats. Au regard de l'aura que possède le Tour et de ce qu'il s'est passé dans les dernières décennies, c'est normal qu'il y ait des questionnements. Ce n'est pas tant mieux mais au moins tout le monde reste en alerte. » 

 

On a vu les équipes non inscrites au Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (le Team DSM fait partie du MPCC) dominer les débats sur le Tour de France. Est-ce inquiétant ? 

« Honnêtement, je ne sais pas. AG2R-Citröen fait tout de même 4e du général avec Ben O'Connor. Quand David Gaudu (Groupama-FDJ) a retrouvé son niveau, il jouait tout devant. Le Tour de France fut plus ouvert que ce que je ne pensais. »

 

Propos recueillis par Arnaud Clergue

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